
ENTRE TIEN EMOI 55
Il n’arrêtera qu’avec moi le manège des Tuileries. Entre tant avec l’obélisque et mes chevaux de Marly Ils ont fait une tentative de grande roue qui a fini en bouillon de moules. Monet m’a mis un goût de jeu aux paumes avec une façon très personnelle de caresser les femmes avec mon âme. On se raconte comme on se rappelle la risée des copains. Mon concept du bonheur a été totalement gouverné par l’esthétisme. Tout ce qui me ravit ne peut qu’être beau. Cependant avant d’en avoir touché la réalité, que d’erreurs par lesquelles on doit passer. Il n’y a pas que fillette pour se gourer. La pureté oblige l’innocence au premier degré. Femme je crois que t’apprendre est à différencier de te prendre que sous la ceinture. Heureusement que ma première fois fut une vraie réussite. Jamais ne m’en serais sorti autrement.
PAS ET LE SAUT
Parvenu à un certain âge, l’on s’aperçoit que les sentiments qui vous apparaissaient comme l’effet d’un affranchissement absolu, dépassant la naïve révolte : la
volonté de savoir jouer tous les rôles, et une préférence pour les rôles les plus communs parce qu’ils vous cachent mieux, rejoignent dangereusement ceux auxquels leur
veulerie ou leur bassesse amènent vers la trentaine tous les bourgeois.
C’est alors de nouveau la révolte la plus naïve qui est méritoire.
Mais est-ce que de l’état d’esprit où l’on se tient en décidant de n’envisager plus les conséquences de ses actes, l’on ne risque pas de glisser insensiblement bientôt
à celui où l’on ne tient compte d’aucun futur, même immédiat, où l’on ne tente plus rien, où l’on se laisse aller? Et si encore c’était soi qu’on laissait
aller, mais ce sont les autres, les nourrices, la sagesse des nations, toute cette majorité à l’intérieur de vous qui vous fait ressembler aux autres, qui étouffe la voix du
plus précieux.
Et pourtant, je le sais, tout peut tourner immédiatement au pire, c’est la mort à très bref délai si je décide un nouveau décollement, une vie libre, sans tenir
compte d’aucune conséquence. Par malchance, par goût du pire, — et tout ce qui se déchaîne à chaque instant dans la rue… Dieu sait ce que je vais désirer!
Quelle imagination va me saisir, quelle force m’entraî-ner!
Mais enfin, si se mettre ainsi à la disposition de son esprit, à la merci de ses impulsions morales, si rester capable de tout est assurément le plus difficile, demande le plus
de courage, — peut-être n’est-ce pas une raison suffisante pour en faire le devoir.
A bas le mérite intellectuel! Voilà encore un cri de révolte acceptable.
Je ne voudrais pas en rester là, — et je préconiserai plutôt l’abrutissement dans un abus de technique, n’importe laquelle; bien entendu de préférence celle du
langage, ou rhétorique.
Quoi d’étonnant en effet à ce que ceux qui bafouillent, qui chantent ou qui parlent reprochent à la langue de ne rien savoir faire de propre? Ayons garde de nous en étonner.
Il ne s’agit pas plus de parler que de chanter. « Qu’est-ce que la langue, lit-on dans Alcuin? C’est le fouet de l’air. » On peut être sûr qu’elle rendra un son si elle est
conçue comme une arme. Il s’agit d’en faire l’instrument d’une volonté sans compromission, — sans hésitation ni murmure. Traitée d’une certaine manière la parole
est assurément une façon de sévir.
Francis Ponge
Les quais furent ceux d’une gare mixte. Orsay: ferroviaires, la Seine: fluviaux. Sur les premiers j’ai eu la grande patinoire d’un vélodrome à tricycle et sur les seconds l’embarcadère pour le tour du monde. Reflets brillants à chaque station d’artistes pluridisciplinaires. Un monde de compte de mille et une nuits, l’Art à pleines mains.
Ouverture repoussant les limites du possible à te trouver, Ma.
Niala-Loisobleu – 06/04/19
Mon,
Entre le lien et la blessure s’ouvre un autre intervalle, un intervalle tremblant sans masque ni ruse…La source salutaire qui ne part pas à la chasse au sens qu’elle EST le sens, une totalité qu’il aura fallu attendre mais tout y préparait…
Comme la marée de mars dans les champs
Tu ouvres un passage dans les années de sécheresse
Nos regards se croisent s’entrelacent
Tissent un vêtement de feu transparent
Un lierre doré qui te couvre
Haute et nue tu souris comme la cathédrale le jour de
l’incendie
Avec le même geste de la pluie tropicale tu as tout dévasté
Usés jusqu’à la corde les jours tombent à nos pieds
Il n’y a rien sinon deux êtres nus
Un jaillissement au centre de la chambre
Sources qui dorment les yeux ouverts
Jardins d’eau fleurs d’eau pierres précieuses d’eau
Vertes monarchies
La nuit de jade tourne lentement sur elle-même.
Octavio Paz
Il est des êtres qui s’attendent du bon côté du temps, Mon…
Ils ont la grâce tremblante de tout ce qui ne renonce ni au rêve, ni à l’enfance…
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La vérité nue sans impostures déguisées
Bien assise au banc solide
Le canapé pourri aux encombrants et le renard vacciné contre sa rage
Le train est équin
Un labour aux reins…
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Nous avons pris le gouverne ail au relevé du fade
de sentes marines en rives routières
Le besoin de sensations premières impératif
Merci à toi Marcello.
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Plus que s »associant au mouvement des aiguilles le tant erre plus souvent en chemin, au bout de traverses la hune éclaire…
Merci Marie-Anne.
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