ICI ET LA


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ICI ET LA

Le bruit de l’étranger s’est éteint

dans l’espace ouvert le réflexe mécanique se ferme

les arbres sont en passe de se vêtir

se confondant à l’écume le sable nourrit le lapidaire

l’herbe trouve un reste de garenne à la sortie du terrier

sur les toits les fumées n’ont plus que des odeurs de corps frottés

avec ça et ce qui reste

il semble

que

ce qu’on peut apporter

devrait suffire à combler ce que  réclame un désir décent.

Niala-Loisobleu – 29/03/19

6 réflexions sur “ICI ET LA

    • VERS LA COMPLÉTUDE

      On reçoit

      on reçoit

      on a l’enchantement de recevoir

      de secrètement sans fin

      l’Impalpable recevoir

      JOUR
      DE
      NAISSANCE
      DE
      L’ILLIMITATION

      Un autre
      Monde m’accepte

      m’agrée

      m’absorbe

      m’absout

      Armistice des passions

      Des bancs de clarté souterrainement souverainement

      L’émanation d’exister

      l’agrandissement d’exister

      le promontoire, l’impétuosité d’exister

      Je suis à l’arrivée de la plénitude
      L’instant est plus que l’être
      L’être est plus que les êtres et tous les êtres sont infinis

      J’assiste à l’invasion qui est une évasion

      Temps mobile

      à plusieurs étages

      ascendants, panoramiques

      Un invisible véhicule m’emporte

      Résonance

      Résonance de toutes parts

      Présences

      J’entends des mots qui prophétisent

      à haute voix

      Parcours
      Parcours sur un fil

      La lenteur de la conscience lutte contre la vitesse d’inconscience

      Démis des sens
      Pris par l’essence

      Une conscience en cercle

      sur ma conscience

      se pose

      se superpose

      J’existe en double

      Entre les lignes de l’Univers

      un microbe est pris

      Éboulements éboulements indéterminés

      Visionnaire par extension

      par limpidité

      par surcroît

      Les mots relus dans les flammes

      et la relégation s’étendent

      s’étendent

      vastes, sacrés, solennels

      en lumières violentes

      en bourgeonnements

      Infini
      Infini qui n’intimide plus

      Je lis

      Je vois

      je parcours l’évangile des cieux ouverts

      Lumière

      Je viens

      J’habite la lumière

      Souleveuses impuissances

      Accès à
      Tout

      … à s’y méprendre

      Miséricorde par ondulations
      Miracles dans un miracle

      Ondes me propagent indéfiniment me prolongent

      Mosaïques

      du plus petit

      du plus en plus petit

      du plus humble

      du plus subdivisé

      Colloïde

      Des moments crient
      Trompettes assurément longues

      L’édifice plie

      j’avais des jambes autrefois

      La main aussi se détache

      Des mots interviennent pour me traverser

      Je saute d’une clairvoyance dans une autre clairvoyance

      Tremblement au-dedans des éléments

      Mon cœur voudrait prendre le large

      L’or de l’ininterruption s’amasse

      Afflux

      Afflux des unifiants

      Affluence

      l’Un enfin

      en foule

      resté seul, incluant tout

      l’Un

      Rédemption

      Le monde entre en vibration

      avec le sentiment de l’Indicible

      Le solide, le dur, le construit est troublé par le léger, l’impalpable

      L’Impérissable déplace, dément le mortel

      Le
      Sublime éponge, dévaste le commun

      Le
      Sublime hors du sanctuaire

      Oscillant dans l’immense

      l’écho

      où réside l’être

      au-delà de l’être

      Calme

      Recherche
      Une comparaison fouille pour moi

      J’avance

      pour la continuation pour la perpétuation

      Des portes font le guet

      De forts rideaux de pression

      Progression d’abandons

      A nouveau la cohérence se desserre

      Circonstanciel devient centre

      A contretemps un trou noir…

      la poitrine se détache

      De beaucoup à nouveau me déleste

      Un son vient de l’ombre

      aussitôt forme une sphère

      une grange

      un groupe

      une armada

      un univers d’Univers

      dégrisé

      totalement dégrisé de l’habituel

      contredit contredisant contradictoire

      lié délié

      étouffé éclatant

      proclamé oblitéré

      en brèche nulle part

      unique cent mille

      perdu

      partout

      je ne lutte plus je m’amalgame

      L’infini est une région
      S’y diriger

      Cela en quoi le mal se manifeste
      Cela en quoi le bien se manifeste…

      D’un coup

      un voile fait des milliers de voiles

      de l’opacité,

      de l’opposition des créatures

      est écarté

      Bivouac en plein ciel

      Plus de demain
      Plus de missions

      Je n’ai pas d’origine
      Je ne me rappelle plus mes épaules
      Où donc le dispositif pour vouloir ?

      Rien

      Seulement
      Rien

      «
      Rien » s’élève du naufrage

      Plus grand qu’un temple plus pur qu’un dieu

      «
      Rien » suffit

      frappant le reste d’insignifiance

      d’une inouïe, invraisemblable

      pacifiante insignifiance

      Bénédiction par le «
      Rien »

      pour l’éternité

      Rien

      réjouissant le cœur distribué à tous

      Par-dessus

      effaçant tout

      Unité

      Totalement

      Tous les êtres

      le règne de l’existence commun à tous

      Magnifique !

      La grande flaque de l’intelligence

      étendue sur le monde

      inerte

      apaisée

      sans compétition

      sans griffes

      sans ambition

      embrassant embrassé

      Perdus les outils retrouvée la semence

      Le comble le comble m’appelle seulement le comble

      Universels bras qui tiennent tout enlacé

      Univers donné donné par dépouillement

      Ablation
      Oblation

      Instruit invisiblement

      Un lieu est donné quand tous les lieux sont retirés

      A personne

      pour nulle chose

      on ne pourrait plus porter envie

      Tourbillons endormis le joyau reste

      Saisie, dessaisies

      Envahissante

      Bousculante

      félicité qui veut toute la place

      élémentaire

      éliminatrice

      Fini le parcours des prétextes
      La flèche part dès qu’il y a oubli

      Le privilège de vivre

      inouï dilaté

      vacant suspendu dans le temps

      L’Arbre de la
      Science

      Omniscience en toutes les consciences percevant le perpétuel…

      Henri Michaux

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  1. C’est pas drôle
    mais vois-tu cet endroit
    m’inspire tellement
    une balade de cocus
    que Villon ne risque pas d’être connu…
    Plus affligeant ça n’existe pas comme endroit.

    Aimé par 1 personne

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