
ENTRE TIEN EMOI 43
Le lourd rideau en portière, une estouffade. A quoi servent les tapis sur les marches en dehors d’avaler le goût des pas
L’eau privée de peau dit le savon ne développe pas l’essor des pores
Les bandelettes aux carreaux, défense-passive, alertent sur l’erre en péril du navire
La noirceur d’un sein désaréolé magnétise le cri dément de la tornade
Et l’excision coud l’envol sur la branche en tuant la parole du corps-défendant
Le piano fait
le piano donne
le piano dit
sa leçon
ne mourrons que ses bretelles
pour que tes seins branlent-bas
sentinelles en garde du vivant.
Niala-Loisobleu – 28/03/19
La leçon de piano
fond des salons cossus des demeures
Sous des lueurs, on suppose, de lampes d’une belle époque
et des murmures apaisés
Vous ne pouvez savoir comme ce son du piano presque éteint
hésitant sur le seuil de mon front me défait
Ou pose sur mes lèvres, sur le seuil, un désir de baiser
ou de fraîcheurLa grand-mère bien douce qui régnait sur les meubles
cirés conservant dans des carnets bleus l’histoire des
années
Est morte hier. Un père absent. Une mère plus belle que la
mère du roman ou de la chanson des lieurs
Le retrouve pour l’amour calme et les velours semblent
fermer une âme où je suis entré sans être invité jamais
On entend le piano où s’appliquent les doigts d’une petite
sœur
Et j’y meurs
J’y meurs
Tandis que se défont des orages plus loin, ailleurs
Jacques Bertin
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