
LA PIERRE A ECRIRE
Le caillou que j’ai ramassé ce matin tendait une haleine de fruit, celle gardée de ton souffle avant que le sommeil nous mette en son chemin
L’écureuil traversa dans le rayon ras sa rousseur allumée
Si je n’avais eu les doigts dans l’eau sans doute n’aurais-je pu lire le murmure du ruisseau couvrant le fond de galets de son remous
Avec leur verdeur brune les longues algues filaient en spirales entre les cuisses des deux rives
L’oiseau se tenant au bord me regardait du genre ibis avec son plumage papyrus à écrire
je t’y ai lu comme la légende qui refuse la mort pour principe en lisant les mots couchés sur les pierres tombales renversées. Par la rosace un baleinier rentrait à quai.
Niala-Loisobleu – 27/03/19
Tu as des matins bien enchanteurs mon Alain avec de grands rivages bien déployés…Prête moi ta pierre à écrire…
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Elle est à ta portée par tous les temps. Comment pourrait-elle avoir ton haleine autrement. Le matin elle se tient blottie aux creux de tes seins, prête à s’envoler…
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Une pierre à ailes contre les moulins à vent?
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Comme les moulins d’avant
Oui sa pierre à Elle…
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