
TRAME
Au centre d’une déchirure à vent ouvert
haleine éperdument consentante
se tenant à poils noués
nos pores complaisants sans la fourberie d’un utile pavillon
vont
sur le panorama de vie ensemble sans parapet
les bras en s’aima fort dans le respect des règles de navigation
Niala-Loisobleu – 14/03/19
FEMME A LA BLONDE AISSELLE
COIFFANT SA CHEVELURE A LA LUEUR DES ÉTOILES – CONSTELLATION
Qu’y a-t-il entre cette cavité sans profondeur tant la pente en est douce à croire que c’est sur elle que s’est moulé le baiser, qu’y a-t-il entre elle et cette savane
déroulant imperturbablement au-dessus de nous ses sphères de lucioles?
Qui sait, peut-être le reflet des ramures du cerf dans l’eau troublée qu’il va boire parmi les tournoiements en nappes du pollen et l’amant luge tout doucement vers l’extase.
Que sous le pouvoir du peigne cette masse fluide, mûrement brassée de sarrasin et d’avoine, tout au long épinglée de décharges électriques, n’est pas plus
confondant dans sa chute le torrent qui bondit couleur de rouille à chaque détour du parc du château de
Fougères aux treize tours par la grâce du geste qui découvre et recouvre le nid sournoisement tramé des vrilles de la clématite.
André Breton

J’avais presque oublié ce poème et sa sensualité extraordinaire…Bien fou de le relire…
et ces deux vers tiens:
sur le panorama de vie ensemble sans parapet
les bras en s’aima fort dans le respect des règles de navigation
seront le phare de ma soirée…
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Un creux où se mettant à plat le problème monte dans un tournoiement voluptueux caboter de pore en pore…oui au phare de ta soirée sans fard en nudité totale…
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