L’EPOQUE 2019/8 et 9 « LES CAMPAGNES ET LES BORDS DE MER »
Voici « « LES CAMPAGNES ET LES BORDS DE MER » » , huitième et neuvième de cette nouvelle Epoque 2019 avec Barbara Auzou. Alors que nous attendons la publication de l’ouvrage « L’Epoque 2018 » pour la fin de l’année aux Éditions Traversées, les tableaux eux (2018 et 2019) seront exposés au printemps à Cognac du 15 au 27 Avril 2019 au Couvent des Récollets.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires.

L’EPOQUE 2019/8
Le vin des prés a été bu.
Les évidences dorment encore indemnes
Contre les jambes fraîchement fuselées du jour.
Plus loin l’arbre élu à la commissure rit
Et essore sa sueur matinale aux plis de son écorce.
Entends, mon Endormie
Ce bruit d’outils très anciens
Et les portes de l’étable battre féroces
Dans leur compréhension éblouie de la lumière.
Les bêtes puissantes s’agenouillent en secret
Au labour de nos mains ouvrières.
On nous réclame dans la raison intime d’un grand champ;
Roseaux patients et architectes du calme
D’une aube à l’autre.
D’une aube à l’autre encore
On nous réclame dans les bras flexibles
D’une haute mer qui roule sa plainte d’accouchée
Entends, ma noyée
Les pores de plénitude pénétrer
L’été bien avant la saison claire
Et nos poissons mordus rouges s’affûter
Les jambes le long des quais
Il est temps pour nous de rassembler les saules irascibles
Pour leur apprendre les pleurs perdus
Entre la persistance et l’origine
L’éponge et le pommier.
Barbara Auzou.

L’EPOQUE 2019/9
Quand il m’est venu celui-là
je sortais du bain de la colline
trempé de cette odeur de terre humide
celle que l’araire quand il suit le cheval
ouvre tout fumant
C’est toi dans toute la fécondité de ton écriture
puisses-tu savoir combien elle m’inspire et me porte à vivre
ma Barbara…
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Ce n’était même pas un forfait
juste une abdication
dans la forme et la destination.
Les lèvres scellées à l’art abstrait
du rapt et de la capture,
la peur suspendue aux plafonds
raide comme un dimanche hors-saison,
j’ai épousé la respiration du parquet tremblant
que l’on foule dans un murmure.
Je me pressentais arbre multiple rendu
aux hasards de ses branches.
Puis au détour d’un horizon en peine
la peur est revenue comme ravin au talon.
J’ai eu froid.
C’est alors que j’ai vu ton rire dans mon bas de laine
occupé à générer l’été.
Barbara Auzou.
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Tu les désires, ces poissons vivants dans la mer.
Tels, je te les donnerai-ou rien
Vivants poissons dans la mer.
Jacques Dupin
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Et surtout ne t’arête pas
nage, nage, nage…
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Pas une autre
la mer d’à râles
pleine et joyeuse…
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Oui vers la mer qu’on s’est choisie…
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Les feuilles des arbres sont des pas posés attendant que le vent les efface, heureusement car un commentaire ici semble une effraction tant l’harmonie entre vous deux nous place immédiatement en voleur de votre réalité. Merci de nous la faire partager sachant que la plus haute feuille appartient au ciel et non à l’arbre …..
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Ces pas que le taire marelle en son ciel, précieux murmure évent pulmonaire
D’un silence exprimé
Ne crains rien Jane
Tu as su voir et venir
Poursuivant ainsi l’harmonie plus avant
Grand merci.
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