POINT D’AMER A 19H15
La terre toute étalée
et ces ombres flottantes
Je vous dirais la mer la bouche plaine
rien qu’en laissant tourner ma langue en fleur de sel.
Niala-Loisobleu – 21/02/19

La terre toute étalée
et ces ombres flottantes
Je vous dirais la mer la bouche plaine
rien qu’en laissant tourner ma langue en fleur de sel.
Niala-Loisobleu – 21/02/19

Dans le goudron qui calfate
et le bois qui frémit d’avance
la souplesse de tes reins est le voile que j’affale
la cuisse ronde de tes plats-bords
vigoureuse et tauromachique soulève l’embrun mieux que l’évent qui propulse
surtout seins en proue
normande et vie king
le poil barbare au front de la corne du casque où le mont flèche
la ceinture du nombril bouclier
m’y voici
à cette craie d’Iroise
et j’y taille
de Caux
un Capitaine dans le sifflement des cormorans en ronde passé la porte ouverte par la marée – cheval tirant le goémon à mi-ventre
quand le bocage, bretelle tombée, apparaîtra la cabane éventrée lâchera ses laitières cigognes comme une rencontre confluente de mon marais touché à vol d’oiseau. Nous aurons le Char à bans attelé d’un lointain ibère en passe de nouveau printemps. Vas et porte petite mère jusqu’en la pierre aïeule.
Niala-Loisobleu – 21/02/19

Le rire de l’eau dans son tumulte courant
pas en corps de feuilles
il fait complètement nu
que le soleil passe facilement au travers
une seule vérité dans chaque pore
j’écris des Campagnes dans la m’aime Epoque que la tienne
je ne te mords pas
mais remora je te ventouse pilote
C’est quand est-ce que le printemps de la rimaille se tait pour que la nature choisisse de sortir d’une poésie de marchand pour ouvrir sa pochette surprise, nous n’avons pas à vernir le luth mais à lutter pour la vie sauve, la guerre médaille de bronze hélas universelle. Mais l’homme trouve sans le savoir un sens surhumain dans sa destruction. Il y a dans le sens le moins élevé un degré de vérité extrêmement élevé auquel s’arrêter à du bon
laisse sonder pour trouver la racine et la lumière.
Niala-Loisobleu – 21/02/19

Premiers bourgeons toi l’aime ri te voici
au tapis plus debout qu’une clématite à qui on vient de filer son arrosée matinale
prise de sang
coiffeur
posent médicales
au revers d’une pâle contrefaçon de bonheur du jour
la bourre de cheval
approche que je tant semailles
Niala-Loisobleu – 21/02/19
Guerre gagnée
Mémoires honorées
Lion de pierre
De bronze
Au milieu des parcs l’été
Au milieu des parcs l’hiver
Trônent
Aigles aux ailes déployées
Ennemis terrassés
Passe une famille
Passe
S’éloigne
Puis disparaît
Dans le fond
Un pauvre sans nom
S’allège d’un sac
Pour fumer à l’aise
Remonte son froc
Son tabac a le goût du fer
Du fer croisé
Du tabac trouvé par terre
Glané
Fume en l’honneur de l’amitié
Remonte son froc
Fume à la nuit à venir
A où dormir
Guerre gagnée
Mémoires honorées
Lion de pierre
De bronze
Au milieu des parcs l’été
Des parcs l’hiver
Au milieu des parcs
Contre toute chose animée
Inanimée
Un souffle
Guerre gagnée
Mémoires honorées
Lion de pierre
Bertrand Belin
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