D’ARBRE EN ARBRE


2347-foret-fontainebleau

D’ARBRE EN ARBRE

 

Bave de fleuve au matin

Les arbres sortent d’un reste de brume

La rive muette écoute l’accordéon à l’erre remonter le courant en solitaire

Du froid accroché au sommet événementiel le faîte des arbres découpe son haleine en silhouettes branchues sur la clarté fluviale naissante

Au dernier méandre la maison de l’éclusier semble restée pour compte, les gabarres ont regagnées le quai du souvenir laissant l’araignée tisser leur cheveux blancs en remisant leur chargement au Paradis du chai

Qu’il ambre au gré de la Part des Anges

Détachée des spirales du carnet de route la dernière image du voyage en cours sombre lentement. Les marteaux-piqueurs entrent en scène. Défonce d’entrer dans l’intimité

 

Niala-Loisobleu – 15/02/19

 

 

Une réflexion sur “D’ARBRE EN ARBRE

  1. Retour de grâce avec la voix qui tremble
    Chacun de nous s’acharne doucement
    Sur la dépouille intacte du moment
    En essayant des mots qui lui ressemblent

    Pendant que tu poursuis l’ange imprenable
    Fait de nous deux de nous deux reparti
    Je cherche une parole au fond du cri
    Qui s’en souvienne et soit irréfutable

    Qui s’en souvienne et qui le recommence
    Avec les goûts les baves les humeurs
    Les pleurs les éclats faits pour la rumeur
    Tout le bruit d’amour bon pour la romance

    Comment l’odeur et comment le sourire
    Jouir était comment comment les jurons
    Qui nous font rougir encore-ainsi vont
    Les voyageurs naïfs du dire

    Comment dire, Ludovic Janvier.

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