D’ARBRE EN ARBRE
Bave de fleuve au matin
Les arbres sortent d’un reste de brume
La rive muette écoute l’accordéon à l’erre remonter le courant en solitaire
Du froid accroché au sommet événementiel le faîte des arbres découpe son haleine en silhouettes branchues sur la clarté fluviale naissante
Au dernier méandre la maison de l’éclusier semble restée pour compte, les gabarres ont regagnées le quai du souvenir laissant l’araignée tisser leur cheveux blancs en remisant leur chargement au Paradis du chai
Qu’il ambre au gré de la Part des Anges
Détachée des spirales du carnet de route la dernière image du voyage en cours sombre lentement. Les marteaux-piqueurs entrent en scène. Défonce d’entrer dans l’intimité
Niala-Loisobleu – 15/02/19

Retour de grâce avec la voix qui tremble
Chacun de nous s’acharne doucement
Sur la dépouille intacte du moment
En essayant des mots qui lui ressemblent
Pendant que tu poursuis l’ange imprenable
Fait de nous deux de nous deux reparti
Je cherche une parole au fond du cri
Qui s’en souvienne et soit irréfutable
Qui s’en souvienne et qui le recommence
Avec les goûts les baves les humeurs
Les pleurs les éclats faits pour la rumeur
Tout le bruit d’amour bon pour la romance
Comment l’odeur et comment le sourire
Jouir était comment comment les jurons
Qui nous font rougir encore-ainsi vont
Les voyageurs naïfs du dire
Comment dire, Ludovic Janvier.
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