
(Peinture de Marc Chagall)
INTERLUDE
Une humeur à parcourir la colline pour trouver la senteur m’a fait creuser l’ocre
avec une pierre sonnante pendue autour du cou
par la lisière bordant la peau feuillue des mouvements bistres ont percé par les trous de la forêt, suivis de près par des froissements de doigts pour claquer du fouet
il faut dire que le soleil n’a pas pu franchir le rideau d’eau du barrage pluvial
mais la marque de l’oiseau s’est couchée sur l’empreinte mélodieuse pour protéger sa résonance
sans doute y a-t-il dans l’existence une force d’imagination apte à donner goût à vivre dans une fadeur récurrente
un pouvoir de transformer le linge qui sèche en pavois tibétain, les couleurs claquantes sans moulins à prière avivent la blancheur de la paroi neigeuse
ce n’est pas le Mont-St-Michel pourtant celui où j’ai caressé la toile a un vrai bruit de galop de cheval dans son estran.
Niala-Loisobleu – 06/02/19
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