MON ARC-EN-CIEL


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MON ARC-EN-CIEL

 

De cette montagne qui pousse un arbre bleu dans l’ocre du polissage des cailloux à chanter pour délover le serpent de l’oeil du printemps mon cheval a choisi le goémon en ramassage scolaire – apprendre ou à laisser l’école ne serre que buissonnière – le pied d’argile marne dans les cimetières d’une première guerre mondiale sans qu’un taxi n’ait trouvé moyen d’éviter Tobrouk. Potier chauffe le four au touret entre tes paumes,  je prierai le vannier de tresser une nasse d’osier pour retenir Ophélie de se jeter à l’eau. Avant qu’un nénuphar ouvre les cuisses du lotus voyons si le chemin de pétales est juste bon pour les intouchables. Le ciel au bord du sol frotte sa joue à la motte de l’herbe et l’enfant au bout de son cerf-volant crayonne merde à Vauban sous le soleil d’un gilet-jaune derviche au rond-point des champs opératoires élyséens. J’ai l’effronterie de ma peinture pour viatique, un morceau de craie mordu directement à la falaise, être tas très peu pour moi. Dès le début quand j’ai appris aux filles à pisser debout sans élan c’était pour l’équité. Le droit à la verticalité est du à l’équipage. A quai un bateau de papier vaut plus qu’une dame-pipi en tranchée pour se soulager. Je rose un coin vert il y a un oiseau qui branche tu vois la cigogne c’est notre point de migre bleu. Je tant brasse du sel à l’appel au bord de l’amer.

 

Niala-Loisobleu – 05/02/19

6 réflexions sur “MON ARC-EN-CIEL

  1. À la lame acérée

    de notre voyage pur,

    la plaie à l’ongle rongé,

    nos doigts hâtifs et fous

    et leurs empreintes de printemps

    dans le ciment de la gravité.

    Des soleils sans armure

    s’effondrent dans la mer;

    la bouche s’abreuve encore

    au lait tiède de l’amandier

    que l’été torride laisse couler

    sur nos enfances de cailloux

    à contre-courant.

    Barbara Auzou.

    c’est si peu dire..L’essentiel la cigogne l’a emmené pour lui donner sa juste dimension mon Alain…

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    • Quelque brouille que ce soit
      le ciel patauge et se fait sur lui
      retirons-nous à l’abri
      d’une encre hospitalière pour prendre un petit bleu frais
      la cigogne a toujours raison, ma Barbara…

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        • CE QUI NE SE DIT PAS

          Amour
          La nuit cambrée de tes folies
          Le jardin clos de nos je t’aime
          Une tiédeur où je me plie
          Et… Tout ce qui ne se dit pas

          Ta lèvre au vert d’où j’émigre
          A l’autre bout de tes pensées
          Nos pôles au sud en tête à tête
          A l’indécence des idées

          Ta symphonie qui me rappelle
          L’autre rivage sous ta voix
          A mes délires à tes pluriels
          Dans un voyage au long de toi

          Ton souffle tendre où je m’enlise
          L’aigre douceur dont tu te pares
          Lorsque ton vin m’italianise
          Quand tout s’allume sous ton fard

          Ton alphabet quand tu m’emmènes
          Les mots mouillés qui m’acheminent
          Au temple chaud de nos haleines
          Au figuré comme une rime

          Mon Alpe blanche
          Mon altitude
          Où je me penche à l’infini…
          Au point virgule de tes hanches
          Ta vérité comme l’on dit

          Des mots voyants de ta lumière
          Qui ne sont pas au dictionnaire
          Et… Tout ce qui ne se dit pas


          Et à ton rouge sidéral
          Ses profondeurs où tu te mires
          Ta barque aux flaques hormonales
          Où sombrent au soir les délires

          Outre le rêve qui t’incarne
          A cette épreuve qui s’immisce
          A ton berceau teinté d’arcanne*
          La fleur au secret d’un calice

          Ce rouge au blanc qui va croissant
          Croissant de roux de lune en lune
          Aux sources rares au ras des sangs
          La corde au mât de ta lagune

          Teintée de l’onde où va dormant
          Comme un péché sous la dentelle
          Aux soirées froides où va longtemps
          Une habitude mensuelle

          Vingt ans déjà riche de rose
          Ce jour aux jours à l’amertume
          Le temps de nos métamorphoses
          Comme l’époque se consume

          De fille en femme
          Dans tes carnets
          D’orbes infâmes lassée livide
          L’ex jeunesse médicinée …
          A ses effets d’éphéméride

          Et… Tout ce qui ne se dit pas

          Mes yeux cachés comme une ride
          Qui ne regardent plus que toi

          *Arcanne avec 2 « N » : Poudre de traçage de couleur rouge

          Extrait de: Poète sale type
          Jacques Gourvennec

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    • Bien besoin d’être quand je m’aperçois que je faute d’en avoir (sans doute du soleil) en me trompant dans l’usage du verbe, ça y est j’ai réparé, souhaitons que je tourne rond à présent…
      Merci moi aussi je t’embrasse Delphine.

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