
DANS L’ABRI-CAVERNE
Je me jette vers toi et il me semble aussi que tu te jettes
vers moi
Une force part de nous qui est un feu solide qui nous
soude
Et puis il y a aussi une contradiction qui fait que nous
ne pouvons nous apercevoir
En face de moi la paroi de craie s’effrite
Il y a des cassures
De longues traces d’outils traces lisses et qui semblent
être faites dans de la stéarine
Des coins de cassures sont arrachés par le passage des
types de ma pièce
Moi j’ai ce soir une âme qui s’est creusée qui est vide
On dirait qu’on y tombe sans cesse et sans trouver de
fond
Et qu’il n’y a rien pour se raccrocher
Ce qui y tombe et qui y vit c’est une sorte d’êtres laids
qui me font mal et qui viennent de je ne sais où
Oui je crois qu’ils viennent de la vie d’une sorte de vie
qui est dans l’avenir dans l’avenir brut qu’on n’a pu
encore cultiver ou élever ou humaniser
Dans ce grand vide de mon âme il manque un soleil
il manque ce qui éclaire
C’est aujourd’hui c’est ce soir et non toujours
Heureusement que ce n’est que ce soir
Les autres jours je me rattache à toi
Les autres jours je me console de la solitude et de toutes
les horreurs
En imaginant ta beauté
Pour l’élever au-dessus de l’univers extasié
Puis je pense que je l’imagine en vain
Je ne la connais par aucun sens
Ni même par les mots
Et mon goût de la beauté est-il donc aussi vain
Existes-tu mon amour
Ou n’es-tu qu’une entité que j’ai créée sans le vouloir
Pour peupler la solitude
Es-tu une de ces déesses comme celles que les
Grecs
avaient douées pour moins s’ennuyer
Je t’adore ô ma déesse exquise même si tu n’es que
dans mon imagination
Guillaume Apollinaire
Temps rebours qu’un pas résonne de sa présence, je feuillette de mémoire les peintures qui savent me sortir de la stéarine pour me pénétrer dans l’humain de ton existence. Oui mes mains sont passées là, c’était un samedi ou n’importe quel autre jour, mais sûrement que tu étais là comme toujours.Quand tu ne me vois plus c’est normal je suis en ton intérieur. Le froid de l’hiver et des manières imposées n’arrangent rien. Ce jour d’ENTITE, la mère et ses enfants avaient la crique au complet, pas une serviette rien que l’écume à rivage et des peints aux paumes à tirer l’aiguille pour coudre à réunir. Tu te souviens, pour sortir de l’atelier glacé je peignais à table dans la maison, en t’écoutant me demander de te mettre sous vers, j’ai jamais oublié de le faire. La grotte sous-marine est ma demeure par tous les estrans. Mon abri-caverne.
Niala-Loisobleu – 2 Février 2019
Suspendues au grand filet du monde, les pensées fébriles descendent de leur tour sur les grandes ailes blanches de l’absence et se posent sur des yeux devenus sourds qui ne savent plus où regarder ailleurs que dans la grande nuit morose des fossés pour y appeler la mer…
Me serai-je trompée? Me parlais tu quand personne ne me parlait? Etais-tu de ce silence du faire le messager au visage insupportable de tendresse tue?
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis pas causeux, je dis jamais un mot, ou alors je suis une voie qui court au ras d’eau, genre endroit où les bergères entendent des voies d’ô, tellement fou que je jurerai de rien fort capable de faire causer l’absence…
J’aimeAimé par 2 personnes
Alors j’écoute mon Alain
J’aimeAimé par 1 personne
Si t’entends la voie du seigneur regardes mes pieds fourchus…
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui.
J’aimeAimé par 1 personne
Et les 4…
J’aimeAimé par 1 personne
Ajouter la couleur d’une présence pour que du vide l’entité fasse son apparition c’est pour la poésie du domaine du possible ma Julie, merci.
J’aimeAimé par 3 personnes
J’ai adoré ma lecture. Magnifique écrit que je suis tenté de rebloguer pour le partager avec mes amis. Merci à vous deux. Bonne soirée.
J’aimeJ’aime