SENTES HERBUES


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SENTES HERBUES

Comme en étages superposés s’entrecroisent les mots maillés d’un tricot que mon imagination poursuit

angora j’ai l’encolure de ton poitrail à pelote

les manches seront longues bien que les jours aient sérieusement raccourcis

Au loin de la boîte à ouvrages du fil à broder marque son territoire

Appuyé au mur du talus un tableau prend la forme à cadrer le vélo, signe que l’art évade

faute de garder un statut avec socle

La froideur d’un triste dimanche s’éloigne du kiosque à musique. L’aile chaude d’une colombe traverse les fruits de l’oliveraie, tandis qu’un chapeau de paille hisse le vent au-dessus du moulin. La rondeur du pain va à la grande pelle du four du théâtre journalier. Il y a la bandoulière de cette guitare qui appelle à franchir ce qu’est le monde apparent sans passer par la case horoscope. Un chat noir passe sous l’échelle sans laisser de prédictions désastreuses, c’est vrai que plongé dans tes yeux mon regard ne voit pas de malheur en vue. Le mois n’est pas aux herbes ça n’arrête pas pour autant l’idée d’aimer la luzerne…Tiens bon la barre.

Niala-Loisobleu – 14/01/19

7 réflexions sur “SENTES HERBUES

  1. il y avait des noeuds dans mes tresses que tu tirais invariablement, sale garnement, et tu sus bien plus tard que ces noeuds-là étaient de l’or et que l’ordre lumineux de ces cheveux te guérissait de tes incartades…Tu avais beau mettre tes mains sur mes yeux je savais plus loin que tes mains me cachant pour me plaire le monde apparent pour mieux voir du dedans…
    Je n’ai jamais appris à tricoter mais j’ai appris à chanter l’aubaine insensée d’un pull pour deux…

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