Le torse nerveux de l’olivier
parle d’airain
Un sentiment de papier à peindre me gratte à écrire à l’herbe des chemins, comme on arrache pour planter
déjà ce caillou débusqué est chaud de garenne
la mer s’approche à dos d’âne
sur les étagères les boules en verre sont enneigées de vols planétaires
Par les carreaux de mes tabliers d’écolier je vois qu’il reste beaucoup que le temps n’a pas effacé
Des tresses deux rubans en secret ta poitrine se prépare à mettre au monde
mes galoches font le moins de bruit possible
la croissance de l’amour est plus fragile qu’une mauvaise vision des choses
Quand pubères nos yeux perçaient le noir aux joues je me rappelle ce que disait la main sûre de nos grands-mères en traversant la partie éclairée du cimetière. Les cyprès lèchent la montée aux étoiles, a peint Vincent
Assis sur la pierre qui court, je laisse le vent prendre ma toux, il y a assez a se décrotter les chaussures. Le papier du début porte sa part de moulin, j’y mord toujours
La raison de laisser gagner ma folie se fait plus forte…
Niala-Loisobleu – 09/01/19

L’âme se fait d’aimer
L’écume sans réponse.
La joie sauve la joie,
L’amour le non-amour.
Yves Bonnefoy…
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