FIÈVRE DE LA PETITE-PIERRE D’ALSACE
Nous avancions sur l’étendue embrasée des forêts, comme l’étrave face aux lames, onde remontée des nuits, maintenant livrée à la solidarité de
l’éclatement et de la destruction.
Derrière cette cloison sauvage, au delà de ce plafond, retraite d’un stentor réduit au silence et à la ferveur, se trouvait-il un ciel?
Nous le vîmes à l’instant que le village nous apparut, bâtisse d’aurore et de soir nonchalant, nef à l’ancre dans l’attente de notre montée.
Bonds obstinés, marche prospère, nous sommes à la fois les passants et la grand-voile de la mer journalière aux prises avec des lignes, à l’infini, de barques.
Tu nous l’apprends, sous-bois.
Sitôt le feu mortel traversé.
René Char

À Alain.
Les mots apposés par tes mains
Tu ris en moi Quel plaisir dans ta tête
M’habiller d’un jardin
Mais la nuit ne mesure rien de l’espace et la fenêtre
Lui crève les yeux
Alors tu bâtis un labyrinthe
Pour ne pas me décevoir en ce surcroît d’être
Et ce défaut premier de l’extérieur cette brèche
Que dessine la fenêtre suffit à donner un lieu
À notre demeure entoilée de lierre et de lin
Barbara Auzou.
J’ai revêtu bien des robes de jardins secs avant de trouver celle qui me convienne, consciente de tout ce qui l’habille….
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