BRIBES (XXVII)
L’arrondi d’un vol d’oies sauvages marque le refus de raideur du vide
que leurs cris ventilent
en tranchant l’étouffant cheval de frise aux épines d’acier mis en écharpe
L’avion sort du hangar
et bientôt prendra son élan sans écraser les pâquerettes du rêve vierge
que les laves ont laissé en gardien pour maintenir la flamme en éveil
En altitude les ondulations des dunes sont corps vivant
je ne lâche pas d’un oeil notre route de la soie
sans jumelles on voit pointer les prochains arbres la piste est là…
Niala-Loisobleu – 13/12/18

Toi ma dormeuse mon ombreuse ma rêveuse
ma gisante aux pieds nus sur le sable mouillé
toi ma songeuse mon heureuse ma nageuse
ma lointaine aux yeux clos mon sommeillant oeillet
distraite comme nuage et fraîche comme pluie
trompeuse comme l’eau légère comme vent
toi ma berceuse mon souci mon jour ma nuit
toi que j’attends toi qui te perds et me surprends
la vague en chuchotant glisse dans ton sommeil
te flaire et vient lécher tes jambes étonnées
ton corps abandonné respire le soleil
couleur de tes cheveux ruisselants et dénoués
Mon oublieuse ma paresseuse ma dormeuse
toi qui me trompes avec le vent avec la mer
avec le sable et le matin ma capricieuse
ma brûlante aux bras frais mon étoile légère
je t’attends je t’attends je guette ton retour
et le premier regard où je vois émerger
Eurydice* aux pieds nus à la clarté du jour
dans cette enfant qui dort sur la plage allongée
Claude Roy. Dormante.
Je me tresse un bonheur comme un panier de joncs pour le voyage….
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Un ras d’ô pour ne rien séparer..
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