Tu es ma douleur mon effroi mon amour
O imagination
Tu es mon bourreau ô livre où j’ai traduit
La montagne la rivière et l’oiseau
Tu es ma misère ô confession.
Ainsi parlait le poète déchu
Et il déchirait son livre imprimé au milieu des villes
humaines.
Mais son autre voix tout emplie d’un murmure de
saules
Répondait
Ô livre malgracieux ô poème manqué,
Erreur erreur toujours de celui qui n’a pas encor fait,
Oh tu es mon dernier lieu ma forteresse
Contre l’armée des infidèles
Ailleurs n’est plus que ruine et toi tu es l’endroit
sacré.
Le démon aurait-il vraiment manqué tout ce qu’il
voulait ?
Et que veut le démon —
Un livre
Répondait sa voix éclairée par un ancien cyprès
solaire.
Le tien le mien ou l’autre, Écris sous la dictée.
Et tous les oiseaux chantèrent plusieurs fois sur le
ciel.
Et le poète était encore une fois illuminé
Il ramassait les morceaux du livre, il redevenait
aveugle et invisible,
Il perdait sa famille, il écrivait le mot du premier
mot du livre.
Dans l’Atelier ne présente rien du caravansérail
tout sauf étape à caravanier
ni port à soldats….
Niala-Loisobleu – 10/12/18
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