MOUVEMENT HORAIRE


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MOUVEMENT HORAIRE

A la recherche d’un vert aboli par décret météorologique, grande-manoeuvre pour changement d’heure ?

Il y a dans la promesse d’etat comme une énigme , un rébus, un labyrinthe, un train fantôme, un bateau-ivre, un palais des glaces, que sais-je encore ?

Les banc de sable préférés des phoques sont au bord de la côte d’Opale c’est la version maritime de la meuh du bocage normand, ils adorent voir passer les chars à voile.

Je cigogne un ventre d’enfant imberbe de pousses de marguerites, le delta lâche des milliers d’oiseaux blancs.

Je suis entre la colonne tronquée et la vertèbre démoellée, sortant de coupe et de taille pour mettre le jardin sous la couette dans la cabane, je me suis gardé quelques bouts de jasmin pour fleurir l’odeur de menthe qui m’est chair, mon coeur est assez chaud pour tenir l’espèce végétale jusqu’au prochain printemps.

A l’instant de rentrer mes doigts ont fait un dessein pieux, ils se sont envolés pour rejoindre le soleil plus rond qu’un sein lourd…

Niala-Loisobleu – 26/10/18

AMPUTATION


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AMPUTATION

 

Clarté de la racine du dos poussant des deux pieds

en morceaux déchirés le nuit nous colle à la peau

en claquant sur les doigts le cri étouffé arrache le ventre…

 

Niala-Loisobleu – 26/10/18

AMOUR


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AMOUR

Les bidons du laitier le chant du rossignol le grondement lointain du métro souterrain n’éveillent pas les morts dormant à l’entresol

Roméo Roméo Juliette tend la main

Orphée cherche Eurydice en vain dans le couloir

mais le réveil sonne et c’est déjà demain

et c’est déjà ce soir et déjà Paris-Soir

déjà le résultat des courses du destin

et déjà l’apéro que l’on siffle au comptoir

Le boulanger distrait colle un ticket de pain Tristan appelle Iseut mais Tristan perd son temps et la Mort en bâillant s’en va clopant-clopin.

La Mort s’en va Quand on est mort c’est pour

longtemps Mais moi j’ai dans mes bras une fille endormie à qui je fais l’amour sorte de passe-temps

Mais moi j’ai dans mes bras une fille endormie.

 

Claude Roy

LA ROSEE FOULANT LES COLLINES


 

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LA ROSEE FOULANT LES COLLINES

 

LA rosée foulant les collines couvre la retraite de la nuit qui s’enfonce dans les sources pour vivre du sang des pierres.

Le jour qui n’est pas dans les arbres,

qui n’est plus dans le ciel,

qui ne sera jamais sur la terre

fixe une femme encerclée par sa nudité.

Voulant parler au soleil qui se tient là-bas comme à une rampe, la moisson cherche des mots qu’elle ne sait dire qu’au vent.

Les murs, pleins d’espoir, se retournent au passage du matin,

mais il avance indifférent sans les délivrer de leur prison.

Un dormeur, qui n’a plus de nom, le front ouvert d’un éclat de soleil.
Il n’est plus qu’un visage avec un c< reposant à l’autre bout du monde.

L’ombre ne protège plus l’objet qui sort de sa cachette, toujours aussi gauche dans le balancement de la clarté.

Qui arrêtera la marche des rues hors de la ville fermée comme une hors du village couché dans les blés de tout son cadavre de calcaire ?

Le soleil et l’eau ne font plus qu’un mais aucune de mes mains ne réussit à prendre au ciel une seule branche de lumière.

Lucien Becker

 

Le froid pique, le soleil va devoir recharger le poil. Une nouvelle éculée s’efface dans la vaisselle. Couvre-toi mai pas trop, juste ce qu’il faut pour décourager les curieux. Dès que j’aurai les cheveux propres et la barbe bien dressée je cueillerais les fleurs du jour pour que tu saches le bon vent venir…

Niala-Loisobleu – 25/10/18

 

HORIZON


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HORIZON

Frisson d’une clarté

la nature se dissipe du noir

Les fraises d’une jeune poitrine que je mords

Ils n’entendront du cheval qu’un bruit sans voyage

nous serons alors parvenus très loin du sépulcre

Niala-Loisobleu – 24/10/18

SI LE SOLEIL TARDE


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SI LE SOLEIL TARDE

 

Les jours fainéantent, grosse paresse du matin, le froid pousse à rester enfoncé sous la couette. Et puis cette prolongation ramène au vif du sujet. L’instant favorable pour un choix qui nous appartient. Un coin de campagne en pleine ville, le quai d’un départ attendu, pourquoi pas, ce qu’il faut c’est le vivre pas le laisser pour compte au panier à linge sale.

Dans ton visage d’enfant le réveil de tes yeux sur des couleurs n’appartenant qu’à toi c’est une vacance, un coin de cabane juché dans le gros arbre qui ferme le pré aux vaches, un bruit de gamelle d’un jeu à la mariée, ton minois si pur, les mèches de cheveux longs qui s’échappent du rideau que tu fais tenir sur ton crane avec une branche d’églantine, comme tu es belle , le cheval frémit de grelots d’attelage de fête, te voilà vivante dans le rêve de ta .

Le jour se lève comme un spectacle de parade. mené par l’arrière-grand-mère, qu’un jeu de lumière sort de l’ombre des pierres debout du cimetière. où se penche le clocher de cette vieille église où l’on vient pas se mettre à genoux. Si le soleil tarde c’est pas une raison d’arrêter de faire le ménage de son ciel….

Niala-Loisobleu – 24 Octobre 2018

EN ATTENDANT


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EN ATTENDANT

Un sourire non déguisé renvoyant le ciel au coeur de son oeil se gobe tous les nuages. L’image s’avale, se liche, sans mâcher. Un rond de jambe quitte la cuisse à cheval sur mes épaules comme une page à écrire un besoin d’aimer qui enverrait le générique du film de notre voyage au jardin pour grainer. D’un bond des talons le rideau s’ouvre. Mes bras se sont laissés aller à se nouer autour de ton apparition continue. Dans la veinule du nu des branches elle sève en corps Les dernières feuilles finissent d’écrire avant de rejoindre le sol. Quand tu remonteras sur la route cherche les bornes où j’ai laissé un morceau de mon nom. Il commence par un A majuscule entre la parenthèse de tes jambes. Bruit d’eau qui se répand, on éponge pas toujours ce qui vient de soi. Le geste qui sauve des jours creux où la neige se met à faire noir. Les chevaux que nous montons se refusent à faire la statue équestre d’un sujet royal, trop rebelles pour ça. Dans leurs fontes il y a du papier et un crayon, un pinceau et des tubes. Quelle Epoque nous écrivons là au fronton d’un édifice comme si lui manquait l’achoppement. L’après-midi s’écoule, j’ouvre au chant de ce coin sauvage qui garde au coeur des odeurs intimes. Dans la salle à manger j’ai laissé la chaise de Vincent sur le rayon qui descend du grenier par la volée d’escalier. Rayon bleu. Moelle épinière de notre tenue droite, ber du bord de mer où la coque attend le retour de l’écume. Tu ne dois pas en être loin, en collant mon oreille d’indien au rail de marée j’ai entendu ton souffle…

Niala-Loisobleu – 23 Octobre 2018

POUR HIVERNAGE


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POUR HIVERNAGE

 

Le ciel a se faire gratter monte sur les brins d’herbes gominés, brrrrrrrrr, l’échine se cabre à rentrer.

Sur sa branche l’oiseau ramène des brindilles et quelques feuilles pour se calfeutrer la case, le soleil n’a pas allumé le chauffage au petit matin.

De planches jointes la pelle cherche

.Le cheval a pourtant vu que les vaches avaient l’entrain en gare…

N-L 6 23/10/18