PRESENCE


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PRESENCE

Les flaques brillent comme des émasculations dispersées le long

Il y en reste de vent, de quoi mettre l’allumette à la cheminée

Quand entre deux portes le courant passe même les souris dans leurs trous sont réveillées par la lumière

L’amour se tend comme le seuil

Nous franchissons

C’est frissonnant chat

En remontant de la fosse poplitée je m’assieds en t’ailleurs, mon paysage est riche

Une révolte calme mes battements de tempe, mon épi se fait sage, il m’est venu comme l’odeur où le fauve à la saveur du chat qui vous passe entre les mollets

Un chiffon rose sort des lèvres et m’essuie

Toujours ce m’aime…

Niala-Loisobleu – 29/10/18

10 réflexions sur “PRESENCE

      • I

        Si tu viens pour rester, dit-elle, ne parle pas.

        Il suffit de la pluie et du vent sur les tuiles,

        il suffit du silence que les meubles entassent

        comme poussière depuis des siècles sans toi.

        Ne parle pas encore. Écoute ce qui fut

        lame dans ma chair : chaque pas, un rire au loin,

        l’aboiement du cabot, la portière qui claque

        et ce train qui n’en finit pas de passer

        sur mes os. Reste sans paroles : il n’y a rien

        à dire. Laisse la pluie redevenir la pluie

        et le vent cette marée sous les tuiles, laisse

        le chien crier son nom dans la nuit, la portière

        claquer, s’en aller l’inconnu en ce lieu nul

        où je mourais. Reste si tu viens pour rester.

        La vie promise

        Editions Gallimard,1991

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        • C’est bien là tout ce qu’il y a dans mon propos. Te vivre en faisant taire jusqu’au ballant du ressac en ce qu’il a d’univers de mesure.
          Les mouches, le rôt de la mobylette coupant la digestion de la ville, la question à côté, la réponse toute faite, la compassion du Jour, le trouble simulé d’un orgasme absent …
          Qu’aurions-nous besoin d

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