DOUBLE-PLATEAU


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DOUBLE-PLATEAU

 

L’araignée a pris le ciel en partie dans l’angle du carreau, contre le petit-bois , celui du vélo qui a un caillou dans la poche. Petite-Fille rendue aux portes closes pour bagage, à ouvrir. Non dormir n’est pas que rythme biologique, dormir c’est la menstrue qui remet ovaire . Glissant l’heure d’être dans un passage dérobé, partie du film qu’une forme de censure à bouffé. Il y a eu le moment où sans savoir pourquoi le grillon a été enlevé, quelle rançon . Payer pour ce qu’on a pas fait est la pire mensualité. Les poupées de son peuvent rester dans l’ivraie, ce qu’elle cherche c’est du semis la petite-fille. Boucles raides queue de vache pourquoi ça a pas pu faire meuh ? Manque de train simplement, injuste découpage du paysage. Bataille du raille, pont qui saute. Pas nécessaire de conter Cosette. Les murs ça parle, beaucoup s’en aperçoivent pas. Puis vers midi, le vent d’autan observant sans rien dire à fini par mettre de la couleur dans le suffocant du terne. Un vieux tapis de corde, si tâché de peinture qu’on y trouve l’objet flottant sauvant des trous du navire. Au point de faire naître des montées d’escabeau pour faire prendre le rire aux poplitées qu’un regard caresse du talon à l’aine. comme tout ça danse. L’air d’altitude de l’atelier montre des panoramas sans mort-lente, larges, larges, larges ….

Niala-Loisobleu – 19/10/18

11 réflexions sur “DOUBLE-PLATEAU

  1. Comme il est bon de porter bagages de cette façon-là après s’être trompé maintes et maintes fois de valises qui ont fini par cerner les yeux…Dans les rêves de la petite fille rendue au vert, il reste un grillon, il reste une chanson qui renoue l’alliance et la berceuse du sang qui cherche ses mots aux cordes d’un tapis de couleurs pour les accrocher au poplité du sourire…

    Dors, petite-fille.On ne vit que le jour où l’on décide d’arrêter de mourir…Accorde tes soins au bel oiseau de vie tant que la roue de ton vélo entraîne avec elle les grands pans d’enfance que tu encadres comme des trésors.à respirer…

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    • C’est beau. Je trouve que l’odeur de peau neuve sur laquelle tes mots roulent sonne comme des grelots.
      Un bien-être mentholé m’entoure. Retenant à lui en profondeur l’innocence. Il y a en annonce un tant maritime ma Barbara…

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      • Le tant maritime est celui de la vie intime…
        l’enfant réinvente les jeux restés coincés dans les rayons…

        Jeux d’enfants.

        Quel songe avare

        s’est fiché

        dans l’échancrure

        du jeu

        sans laisser

        de pelures

        ou si peu

        Rituels cruels

        araignées

        aux chevelures

        battements d’ailes

        et tirs-aux-pigeons

        Gravir l’échelle

        avec le sérieux

        élégant et rond

        tout entier

        dans les jambes

        frêles

        le rire au poplité

        Sèche désormais

        la plaie au genou

        évaporée

        la salive mentholée

        au dernier barreau

        savamment sciées

        l’attache des mains

        et l’épaule tendue

        Sombres

        nous n’avons pas vu

        que l’échelle

        ne craint en vérité

        rien tant que son ombre

        et les vieilles pages

        dessinées

        Barbara Auzou/ Novembre 2017.

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      • LE LOCATAIRE

        Nous habitons une maison légère haut dans les airs, le vent et la lumière la cloisonnent en se croisant, parfois tout est si clair que nous en oublions les ans, nous volons dans
        un ciel à chaque porte plus ouvert.

        Les arbres sont en bas, l’herbe plus bas, le monde vert, scintillant le matin et, quand vient la nuit, s’é teignant, et les montagnes qui respirent dans l’éloignement sont si minces
        que le regard errant passe au travers.

        La lumière est bâtie sur un abime, elle est tremblante, hâtons-nous donc de demeurer dans ce vibrant séjour, car elle s’enténèbre de poussière en peu de jours
        ou bien elle se brise et tout à coup nous ensanglante.

        Porte le locataire dans la terre, toi, servante!
        Il a les yeux fermés, nous l’avons trouvé dans la cour, si tu lui as donné entre deux portes ton amour, descends-le maintenant dans l’humide maison des plantes.

        Philippe Jaccottet

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