MOMENT ET UN AUTRE


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MOMENT ET UN AUTRE

 

Sur l’affiche d’un grand bleu, les couloirs ténébreux qu’il faut suivre sont cachés. Ah la colle, faut en sortir, trouver pourquoi, savoir comment ce qui devrait se montrer n’apparaît pas. Comme si un grand Charles pouvait s’éclipser. Pas possible, j’ai pourtant les yeux qui me rentrent dans la gorge submergés. C’est terrible .

Auprès d’une absence que dire ?

L’autre qui râle de trouver le temps trop long pour passer à table. Et là dans le mur qui cogne comme si un mur ça pouvait se prendre pour un pouls. J’te jure, la honte.

Les tableaux qu’on a mis au monde c’est comme les paroles d’une chanson, le jour qui est est dedans avec sa couleur, toujours bleue comme une éternité dit vivez la mort n’existe pas même s’il faut y passer.

 

BATAILLE

Dans la poitrine, l’amour d’un drapeau décoloré par les pluies. Dans ma tête, les tambours battent. Mais d’où vient l’ennemi?

Si ta foi est morte que répondre à leur commandement ?

Un ami meurt d’enthousiasme derrière ses canons et sa fatigue est plus forte que tout.

Et, dans les champs bordés de routes, au coin des bois qui ont une autre forme parce qu’il y a des hommes cachés, il se promène, macabre comme la mort, malgré son
ventre.

Les ruines balancent leurs cadavres et des têtes sans képis.

Ce tableau, soldat, quand le finiras-tu? Ai-je rêvé que j’y étais encore? Je faisais, en tout cas, un drôle de métier.

Quand le soleil, que j’avais pris pour un éclair, darda son rayon sur mon oreille sourde, je me désaltérais, sous les saules vert et blanc, dans un ruisseau d’eau rose. J’avais
si soif!.

Pierre Reverdy

 

Ma Muse, t’es là. Comme cet air qu’on avale d’une faim qui jamais se calme…

Niala-Loisoleu – 1er Octobre 2018

 

4 réflexions sur “MOMENT ET UN AUTRE

  1. « La vie n’est supportable que si l’on y introduit non pas de l’utopie mais de la poésie, c’est à dire de l’intensité, de la fête, de la joie, de la communion, du bonheur et de l’amour »
    « D’où l’importance capitale de la culture esthétique qui nourrit ce qui est pour moi la poésie de la vie. La prose, c’est-à-dire l’inévitable et l’obligatoire, sans joie, est ce qui peut nous faire survivre et nous empêche de vivre vraiment. Vivre vraiment, c’est vivre poétiquement c’est-à-dire dans l’épanouissement de soi, la communauté, l’amour, la participation à autrui et au monde. »
    Edgar Morin…

    Bonne journée, mon Alain.

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    • Bien sûr que la vie sans le rêve ne saurait être. Le rêve étant une forme de la poésie nous voici bien d’accord ma Barbara. Je t’embrasse d’autan comme de meuhs et d’ô séant❤️

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