Sans musts
Qui dirent
Dressée
chair de poule
Tu m’intraveineuses
A grand pouls
Comme le tant d’une rivière ne coulant pas qu’à temps donné…
N-L – 19/09/18

Sans musts
Qui dirent
Dressée
chair de poule
Tu m’intraveineuses
A grand pouls
Comme le tant d’une rivière ne coulant pas qu’à temps donné…
N-L – 19/09/18


La tôle frappée des pensées non retenues entraîne les stimuli sensoriels.
Derrière le papier-peint l’espace a le goût du plâtre. La fissure insinue l’air.
Marches-tu sur un fil qu’à peine mus, tes pieds me jettent leurs chansons aux paumes.
Coeruléum les pierres aiguisées au fusil, ont allumées un rai sous ma porte.
J’ai pu lire ta présence l’instant de l’éclair.
Mot à mot.
En courant sur la passerelle de tes voyelles.
Cadnium d’un escabeau jaune levé le premier.
Des rouges remuent aux queues des branches, déplaçant le suc sorti de la motte de tes reins adossés à l’espalier. Une nervure prometteuse à la ligne de la feuille.
La chambre dans l’espace
Tel le chant du ramier quand l’averse est prochaine – L’air se poudre de pluie, de soleil revenant –, je m’éveille lavé, je fonds en m’élevant ; je vendange le ciel novice.
Allongé contre toi, je meus ta liberté. Je suis un bloc de terre qui réclame sa fleur.
Est-il gorge menuisée plus radieuse que la tienne ? Demander c’est mourir !
L’aile de ton soupir met un duvet aux feuilles. Le trait de mon amour ferme ton fruit, le boit.
Je suis dans la grâce de ton visage que mes ténèbres couvrent de joie.
Comme il est beau ton cri qui me donne ton silence !
René Char
Les Matinaux, La Parole en archipel, © La Pléiade, p.372
Je dirais à tout le Monde comme je t’aime en dehors de lui. A toi je tairais l’artificiel.
Mes mains iront écoper les sueurs de la canopée, pour ranimer les volcans éteints.
Pas besoin d’un silex. Il suffit que tu dégrafes tes bras.
Vas où la virginité indélébile regarde les viols s’autodétruire. J’ai ta robe blanche à nos nuits pures.
Les arbres sont en orée des clairières. J’ai peint.
Pour limer la solitude stérile au ras des barreaux du lit des rivières.
Un rose tyrien émergé de ta poitrine. Pris à pleine bouche.
L’eau pure fait chanter tes battements de pieds.
Ecailles dépeignées tu bruisses aux branchies de mon oui.
Tu as aboli le temps. Empalant la pendule sur les aiguilles d’un maquis corse.
Ils seront aucun. Nous serons deux à comprendre l’autodafé
Ma mer cobalt rejoint les ocres où les coraux se reproduisent. A pas lents d’une course océane.
Je l’aime partout
Nage ma Muse dans la transparence de ton rayon.
Je t’aime à la force du souffle que ton existence met à l’énergie créatrice de mes doigts !
Niala-Loisobleu – 19/09/18

Lâchant la rampe de l’escale à torts qui serrait la montée du buste – lacets en guise de guêtres d’assaut – il sauta en raccourci du corps niche d’une bretelle à l’agrafe dorsale. Oh le bond, le bon du bonnet, se souvînt-il quand enfant, d’une station à l’autre le tunnel avait quelque chose de sein.
Les premiers transports poinçonnent les départs vers, pas les lits las, ressent-il t’îles en traversant la Seine et les Tuileries pour prendre son métro à Pyramides, non sans avoir pas laissé de côté la vue des nichons verts des belles dames du jardin posés sur leur socle…
Niala-Loisobleu – 18/09/18

ils s’insérent les peupliers du lé d’une l’écluse à l’autre dans le paysage d’un canal de la mare au rein. Quelque idée de changement vite laissée de côté.
Au cadran le soleil versatile se dépense avec plus ou moins d’avance qu’un peu de retard. Trop souvent mis aux sautes du brouillard
S’ils n’auraient jamais eu d’enfants
mouraient tous seuls
ils auraient pas été heureux
Mais sans que ça dommage la qualité du vrai profil de la terre
et sans atteindre au final
la certitude d’avoir vraiment traversé leur vie en ballon captif dirigé par eux…
Niala-Loisobleu – 18/09/18
Cohn-Bendit le bel imposteur qui m’a écoeuré à l’époque d’un Mai vécu..
N-L
12 septembre 2018 Régis de Castelnau

Toute de grandiloquence et de fausse surprise, la démission de Nicolas Hulot, ministre inconsistant, a été suivie d’un petit ballet de chaises musicales assez significatif de l’amateurisme politique d’Emmanuel Macron. Après un drôle de ballon d’essai avec Cohn-Bendit, ce fut Rugy – l’homme qui n’a qu’une parole et c’est pour ça qu’il la reprend – qui a donc quitté le perchoir et le poste de quatrième personnage de l’État pour un maroquin inutile où il finira de se ridiculiser.
Pour lui succéder, on nous inflige un opportuniste arrogant doté d’un sens de la famille particulièrement aiguisé. Non sans avoir fait faire un calamiteux tour de piste à la présidente de la Commission des lois ! N’en jetez plus, chacun de ces épisodes a suscité le commentaire qu’il méritait : « Était-il possible de faire pire ? », alors qu’en fait…
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Dans un retour de forte chaleur quand ce que je peins mouille, cela a-t-il une couleur ? L’ombre s’habite à ne laisser libre qu’un endroit impraticable. Je parle d’une encre sympathique qui ne transcrit pas le fond de mes mots. Il manque quelque chose. Les instants s’accouplent sans le faire, certains diront normal c’était en heure creuse, moi je n’aime les faits accomplis que lorsque ils répondent à l’envie qu’on en a dès le départ.
… »J’ai toujours devant les yeux Tereza assise sur une souche, elle caresse la tête de Karénine et songe à la faillite de l’humanité. En même temps , une autre image m’apparaît: Nietzsche sort d’un hôtel de Turin. Il aperçoit devant lui un cheval et un cocher qui le frappe à coups de fouet. Nietzsche s’approche du cheval, il lui prend l’encolure entre les bras sous les yeux du cocher et il éclate en sanglots […]
Et c’est ce Nietzsche-là que j’aime, de même que j’aime Tereza, qui caresse sur ses genoux la tête d’un chien mortellement malade. Je les vois tous deux côte à côte: ils s’écartent tous deux de la route où l’humanité, « maître et possesseur de la nature », poursuit sa marche en avant… »
Milan Kundera -Extrait de L’Insoutenable Légèreté de l’Être
La mer qui liserait la nappe du coin à vaches a passé outre. Les petits-baigneurs ne tètent pas – leur bouche en celluloïd est dépourvue de pompe bien que que tout ceci soit complètement shadock. Quant au cheval pas de bois pas de faire, il jure que c’est l’enfer…
Niala-Loisobleu – 17/09/18

A peine la branche posée au pivot de la forêt
à peine la feuille sortie du moulin à papier
à peine le tutoiement du bourgeon et du fruit
qu’un désir irrépressible crie de taire pour laisser l’alliance dire oui…
Niala- Loisobleu – 17/09/18

La rue d’un moment reste ouverte à chaque bout si le caniveau n’est pas bouché, Cette pensée est de mon âge, il faut avoir des bouchons, de la ficelle, un caillou dans la poche pour en comprendre la résonance particulière. Rien de ce qui tambour de ville n’en décline le moindre avis. Un grand boulevard affiche les balcons de mes films. Odeur de cornet de frites, Rivoli, tes marrons d’Inde ont un piquant qui m’a toujours gardé assis sur un cheval de bois. Guignol fait rire les enfants, j’en ai le ballet devant la porte de ma pensée de fessée.
A l’une de leurs premières rencontres, Franz lui dit avec une intonation singulière : « Sabina, vous êtes une femme. » Elle ne comprenait pas pourquoi il lui annonçait cette nouvelle du ton solennel d’un Christophe Colomb qui viendrait d’apercevoir le rivage d’une Amérique. Elle comprit elle comprit seulement plus tard que le mot femme qu’il prononçait avec une emphase particulière, n’était pas pour lui la désignation de l’un des deux sexes de l’espèce humaine, mais représentait une valeur. Toutes les femmes n’étaient pas dignes d’être appelées femmes… (Kundera – L’insoutenable légèreté de l’être – Extrait page 133)
Au rayon fruits et légumes, j’ai caressé d’un oeil affamé un jardin particulier. Derrière la clôture de bois, là où les liserons rament, les planches écartées de cette cabane murmurent des ciels-de-lit. Par la vitre du compartiment quelques vaches reverdissent un bocage brûlé de chaleur estivale. En traversant d’un tube à l’autre, le lin blanc tendu, tu a actionné la manivelle du chevalet. Ma poitrine résonne de tes coups. Ma Muse ne fais rien rien qui ôterait ce qui caractérise ton genre.
Niala-Loisobleu – 17/09/18

L’endormi en descendant du lit s’est appuyé de tout son poids à la rampe pour atteindre la cuisine. La nuit y est encore étendue de toute sa fraîcheur, le chien de fusil du lit rentre en pensée à la niche.
Pourtant il y a cette présence qui se passe d’allumer,
la lune est dans l’oeil de la porte du jardin.
Un instant laisser la main sur le dossier de la chaise, ça tape côté gauche de la poitrine, comme si il n’y avait qu’à se laisser aller contre.
Bonjour.
La route est ouverte
Tu vois à part les oiseaux qui nous suivent nous resterons sur la ligne d’horizon cherché…Entrons-nous.
Niala-Loisobleu – 17/09/18
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