PARTI PRIS
Un des angles du cercle dans la main gauche je vais droit au centre, un de ces sourires équestres sur les sautillements de ta poitrine, celui qu’elle affiche régulièrement quand je la mène au pré qui borde la mer entre les Amériques et le soleil de minuit. Petit trop matinal de décrassage avant une scène de charge indienne, chariots en ronds à travers les flèches des cathédrales d’un monde païen. Moment compensatoire indispensable aux aléas en embuscade. L’indien qu’allume mieux qu’un onusien envoyé auprès d’une tribu d’extrémistes au Moyen-Orient. La rivière serpente entre les herbes, je m’allonge, une longue-vue en batterie, au bout une caravane défile. Tapis dans l’ombre je marchande le prix d’un souk avançant le prix fort au soleil. A chameau la file de taxis fait du stop. Comme tes yeux brillent d’ambre, je devine les mois grain après grain en chapelet. Vertébrale tu ondules en démasquant les petits cris d’un lâché de ballons, quelles couleurs, nous ne touchons plus terre. Au ras du tee-shirt le début du chant de lin donne du bleu en larges gestes de semeur, on entend la charpente tendre son grenier comme d’autres se retiennent de donner. Il y a des enfants en jeu de cubes dans un circuit de loi renversé par les quilles des bateaux à marée basse. Estran sous des touffes de varech, le sable déride sous les cris des rieuses. On marche derrière la grande dune qu’on monte pour se laisser passer entre les balises d’un sculpteur visionnaire qui a planté des astéries en lumière. La poudre de riz du bluff ne réussit pas à débrunir tes lèvres de la marque laissée par mes vrais baisers. Rien n’est impossible, seulement pour faire la place faut vider l’armoire…
Niala-Loisobleu – 24/09/18


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