LA BOÎTE A L’ÊTRE 42


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 42

 

MASCARET

 

Entre Bois-Plage et la Pallice

Que de vérités me suis-je infligées depuis

Celle d’aimer est de toutes, l’épreuve suprême

Bien sûr, seuls ceux qui ne confondent pas prendre et donner pourront comprendre cet impératif

Mais ils seront si peu nombreux que ce sera un repas intime

Tout simple

Sans les grands services et l’orfèvrerie

Mais du bon vin

Du pain plein de mie trouée et de croûte dorée et croustillante

Un fumet de potager

Avec du lard fumé mijotant aux côtés de Montbéliard, et Morteau

Dans des mijotements de bouillon de confit d’oie suspendu à la crémaillère de l’âtre

Contre la table de ferme le vélo appuyé à l’étable

Des fleurs plein les rayons et l’accordéon sur le porte-bagage

Le vent par les fenêtres ouvertes gonfle assez les rideaux pour appareiller

Il faut détacher l’encre des mauvais épisodes

La tromperie est un viol qui salie plus l’âme que le corps

Il faut vite lui refaire ses couleurs et ses transparences

Et chasser l’orgueil qui ne peut qu’inoculer le mal

Le crime ne paie pas il rattrape toujours l’auteur

Mekong

on a le Tage

Nil et Gange

On a le temps

Ce qui presse c’est de vivre tel

Pur

Innocent

Naïf

Humain

Pour ne pas mourir de contamination

La plage entre Ré et le large m’a pris par le large

Les bois me portent marées hautes d’Atlantique en Iroise

Niala-Loisobleu

23 Janvier 2011/11 Septembre 2018

 

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