FRANCO DE PORT


Un enfant dans l’image à colorier va cheveux au vent de son ignorance d’interdit. Au bout du couloir menant au port la nacre des coquilles enfourchée sur le mouvement lunaire renvoyait la voute étoilée se mirer dans les claires du parc à huîtres. Le marais étendu au-delà de la ligne de marées tirait l’estrade au sec des premiers cônes du salant. Comment expliquer la présence d’un certain état d’esprit autrement. Les quelques vignes a piquette qui tirent leurs ceps rabougris du sable ne participent qu’au titre de l’inextinguible soif des martins-pêcheurs. Par moments une bouffée d’accordéon montait du fond d’une cale. Et à l’autre bout du monde des négriers vendent un échouage d’émigrés. Sur les cartes postales on devrait imprimer que le beau paysage ne reflète jamais jamais le portrait de l’homme.

N-L – 11/09/18

10 réflexions sur “FRANCO DE PORT

  1. Nue et désemparée

    au jour qui la traverse

    d’affronts, de tensions,

    de fureurs et d’accalmies,

    à la forge et à la cendre,

    la gravité pâle en sa robe

    d’interrogations et d’envies

    redonne confuse l’attention claire au geste

    et la connaissance de ce qui s’ingénie

    à rompre, à briser, ou à renaître au tison.

    Elle qui s’était clouée le coeur

    à la combe et au versant le plus escarpé

    de la tourmente du tout- ou- rien et du conflit

    accepte à l’aurore de se laisser bousculer, tendre,

    et tous les rires dedans qui restaient à secouer

    se répandent féconds et en pluie

    au crépuscule de la fleur.

    Barbara Auzou.

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  2. Bonsoir Alain, ce texte est superbe. Quant à la dernière phrase que tu écris, elle est embaumee d’une enveloppe si réaliste que sa réception en est magnifiée. A ne pas y prendre garde, c’est un facteur à nous rendre timbrés 😊 Belle soirée

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