COMME LE BLEU SE FAIT INTENSE
Le pavé froid tend sa joue
à travers les barreaux de sa cage le quotidien va choisir de s’évader.
Dans les pages du jardin secret, l’insecte balade son encre sans relâche, est-il si petit qu’on arrive parfois à ne plus le voir ?
C’est vrai que sa vocation peu exhibitionniste l’oblige à cacher, pourtant croyez-moi, plus nu tu mourrais.
Je pense que l’âme est vaste au point d’avoir choisir d’habiter le corps afin de pouvoir rester dans l’étriqué visible. Modestie oblige.
Septembre est bien dans sa peau, je veux dire la peau de l’âme car elle en a une et bien plus charnue qu’on l’imagine. Ce mois est humble, voilà pourquoi il lui sied. On voit les pampres sur le bord d’éclater, la treille déleste ses feuilles pour tenir le grain le plus longtemps possible afin que dans les jours à venir les pieds puissent le fouler. Jaillira le sang de la vigne, l’ivresse joyeuse venant à bout du vain.
Comme le bleu se fait intense
Ô ma Muse, je te trempe aux feuilles de mes toiles pour que tu peignes, seins offerts à ma soif de la troisième dimension du non-dit, ce mot qui crie retenu, lisible comme les gravures de pierre d’une obélisque jaillie du Nil, axe solaire s’il en est dans les bras du Sphinx, gardien imperturbable du fil des cataractes, grand maître de l’estuaire, pierre fendue de la Lumière…
Niala-Loisobleu – 07/09/18

j’ai retourné la peau de mon âme sur sa rondeur
j’y ai trouvé d’étranges fleurs
que je t’offres BLEUES…
Le jardin bleu sur lequel je mets des mots depuis ce matin a des chemins qu’on ne foule que de l’âme tout comme ton magnifique texte.
Merci mon Alain.
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Voilà c’est bien, il faut avoir compris ce qui se révèle par le retourné, pour se trouver face au vrai visage.
Merci ma Barbara.
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Baisers comme un chant de fleurs PAOLA…
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