LE MONDE EST ABSURDE. QUELLE JOIE!


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LE MONDE EST ABSURDE. QUELLE JOIE!

Les premiers recueils du poète — c’est frappant dès qu’on les aborde — s’incrivent encore dans la volonté explicite de retour au monde qui, par réaction contre
la quête symboliste de Tailleurs indicible et l’enfermement dans les serres chaudes, marque la poésie, de Verhaeren aux unanimistes, d’Apollinaire et Cendrars à Saint-John Perse.
«La poésie nouvelle, lasse d’etreindre des chimères, cherche de plus en plus à se développer sous le contact immédiat de la réalité », dit Neuhuys
dès les premières lignes de ses Poètes d’aujourd’hui (P.A., 7). Et dans Le Canari et La Cerise, il insiste à plusieurs reprises sur cette présence du monde: à
l’inverse des gens qui, «derrière les vitres embuées (…) ont l’air d’être dans une salle d’attente» (C.5., 16), «les jeunes ne vivront plus selon les vieilles
lois (…). Ils étaient las d’attendre et si las d’espérer, et de regarder la vie à travers un vitrail décoloré» (C.S., 20). Ce qu’ils veulent, au contraire, c’est
que. selon les préceptes du nouvel «art poêtique», «la tour d’ivoire devienne une maison de verre et se brise» (C.S., 17)

Mais confronté ainsi au monde, le poète n’est plus celui qui. comme un Verhaeren, pensait pouvoir encore le saisir entier dans sa cohérence et son devenir pour en exprimer le
sens. Il en a trop éprouvé la multiplicité et les contradictions. (Ne serait-ce aussi que parce que la guerre vient de passer, et avec elle la ruine de bien des illusions …).
Après Apollinaire qui «jette pêle-mêle» dans ses poèmes «les objets les plus disparates» et «ne cherche aucun rapprochement dans les
idées» (P.A., 16-17). après Cendrars, auteur d’une «poésie désultoire» qui souvent «ressemble à une liste hétéroclite d’objets
trouvés» {P.A., 28), la vision simultanée que l’on entend restituer du monde ne peut que faire sentir le désordre profond qui l’habite et son opacité. «Le bruit
des voix a remplacé le sens des mots» {C.S., 20), dira » Neuhuys. Et quand il prétendra avoir « toujours eu l’esprit tourné vers les lois qui régissent
l’univers», ce n’est plus que par ironie, pour se référer aux mouvements qui animent «le cerceau et l’escarpolette», puisque, dira-t-il, «je conduisais ma vie
comme un cerceau léger» (ZA., 24)…

Y aurait-il eu encore, malgré tout, quelque velléité de retrouver un sens commun, un ordre fondamental, que dada y aurait porté le coup de grâce. Le dadaïsme qui,
se refusant à toute logique, «consiste à coucher par écrit les choses qui ne tiennent pas debout», constate sentencieusement Neuhuys, «répond aux exigences
philosophiques de l’heure». Et d’en chercher des preuves dans la relativité selon Einstein et dans la théorie bergsonnienne de l’élan vital «qui reflète le
changement incessant de l’univers et qui déborde toute canalisation» (P.A., 70). Toutes les catégories qui permettent une lecture cohérente des choses sont donc
«mensongères» (P.A.. 79), il faut «se libérer des concepts relatifs de la raison humaine» (P.A., 71). Il ne reste donc qu’une attitude: admettre l’absurde comme
loi fondamentale.

Mais cette attitude n’a rien ici de désespérant. Considérer l’absurdité fondamentale du monde constitue au contraire l’unique point de vue qui permette à «la
conscience lyrique» contemporaine de se développer au maximum de ses possibilités. «C’est dans les régions vierges de l’absurde que surgissent les découvertes
transcendantes. (…) L’absurde n’est pas le scepticisme. (…) C’est le résultat d’une vision complète. (…) En connaissance de cause, la poésie se plonge dans l’absurde comme
un fleuve salutaire». L’absurde est «le seul mode d’exaltation qui soit conforme à l’esprit du siècle» (PA., 113).

Car si le monde est absurde, il est permis aux poètes de l’appréhender n’importe comment, dans la plus totale liberté. Les créateurs pourront même entraîner
«la poésie par les pires dissociations d’idées jusque dans le plasma de l’incompréhension universelle» (PA., 14), Superbe formule et qui montre bien comment il n’y a
plus désormais à se soucier d’un sens préétabli ou à découvrir. La poésie n’a plus à se percevoir en terme d’unification de son objet, elle peut
s’adonner à la dispersion, à la dissémination: «Elle répond à l’angoisse philosophique de l’heure actuelle par la fulguration des idées et des couleurs, par
l’explosion des sens et des sons» (PA., 14). En toute licence désormais, «elle s’abandonne à tous les sursauts du hasard» (PA., 13).

A partir du moment où il n’y a plus de logique, où il n’y a plus d’ordre imposé qui soit requis pour nommer les choses, le hasard peut en effet occuper une place
prépondérante. On ne dira jamais assez le bouleversement apporté dans la démarche artistique de cette époque, et particulièrement dans les pratiques
dadaïstes, par l’introduction de la notion de hasard. Des mots tirés d’un chapeau par Tzara aux déchets que Schwitters ramassait dans la rue pour ses collages, c’est à une
véritable révolution copemicienne que l’on a affaire. Ce n’est plus désormais le sens qui dirige la mise en place des composantes de l’œuvre, mais ce sont celles-ci qui
viennent apposer, par leur apparition fortuite dans l’espace de l’œuvre, les significations qu’elles véhiculent. On verra d’ailleurs la place importante que Neuhuys réserve au
hasard dans sa poésie; l’influence de dada sur l’écrivain anver-sois a été en ce sens prépondérante.

De plus, •• l’acceptation de l’absurde exige une constante activité. C’est ce mouvement qui entraîne la poésie dans le rythme d’une étemelle gaieté»
(P.A., 114-115). Ayant efface tous les sentiers battus, ayant renié toute loi et toute volonté d’organisation sémantique 9, le poète ne peut plus compter que sur sa
vitalité première, sur le rythme impulsif qui le pousse à la découverte du monde, à l’instar de l’enfant chez qui aucune contrainte encore ne vient freiner
l’énergie ludique et qui vit pleinement dans l’immédiat. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que l’on assiste chez Neuhuys à une valorisation de l’attitude infantile,
de ses jeux et de ses facéties. (Ainsi, dès le premier poème du Canari et la Cerise: «Au jardin zoologique proche/nous jetterons des noisettes dans la cage du mandrill/et en
revenant par les petites rues désertes/nous tirerons aux sonnettes des maisons» (C.S., 13)). Rien d’étonnant non plus à ce que toute son entreprise poétique soit
placée sous le signe du non-sérieux, du jeu, de l’humour, de la fantaisie. Ce monde absurde, c’est en riant que le poète d’aujourd’hui l’observe et le décrit. -Ce rire c’est
notre sensibilité moderne qui, de surprise en surprise, assimile le pire et le meilleur. Au siècle dernier, on inventait une nouvelle façon d’être triste, maintenant les
poètes nous signalent une nouvelle façon de connaître la joie» (P.A., 18). Tout au long de l’œuvre, les notations de rire et de joie seront innombrables: «mon rire
de poète lui a sauté au cou (C.S., 15), «mon rire claque comme un drapeau mouillé» (C.S., 19), «mon cœur est gai comme un poisson d’avril dans un arbre de
mai» (Z.H., 23),«la fraîche joie de vivre» (Z.H., 24), «Gai ! Gai! carguons les voiles» (M.S.. 57) … Tout comme sera permanente la thématique de la
fête et l’attraction pour les lieux de plaisir, la kermesse, le théâtre, le cirque. «Chaque écrivain a son lieu mythique », trouve-t-on au début du Cirque
Amaryllis. « Pour ce ruffian de Moncorbier c’est la taverne/pour moi c’est le cirque» l0.

La vie elle-même ne devrait-elle d’ailleurs pas être envisagée comme un jeu? Neuhuys explicite brièvement à l’occasion cette considération qui fait écho
à celle de l’absurdité du monde: «L’Homo Ludens, c’est de l’homme qui joue qu’il s’agit et qui joue d’une certaine manière … (…) Le secret du mot jeu est dans joie et
jeunesse. Depuis l’enfance, il est la trame de la vie (…) Jeux néméens, jeux icariens! (…) Jeux innocents, jeux violents, jeux interdits … Dans tout homme sommeille l’homo
ludens» « .La poésie devrait alors toujours garder cette empreinte du ludique et du non-sérieux. «Lorsqu’on me dit d’un poète qu’il a pris conscience de la gravité
de son art», déclarera encore l’écrivain, «je crains fort qu’il ne soit ennuyeux et qu’il ne sache faire la part du feu et du jeu»l2. Et ailleurs: «Seule la
poésie peut triompher de l’esprit chagrin» l3. Car, au fond, «la vraie poésie se moque de la poésie » ,4. A bon entendeur, salut !

Mais cela ne veut pas dire que les vers ne puissent charrier aussi des propos essentiels. «On reconnaît les poètes d’aujourd’hui à leur gaieté entraînante mais ce
n’est pas là une gaieté aussi superficielle qu’elle paraît au premier abord. Tout ce qu’on voit pour la première fois est drôle. Toute originalité est
forcément drôle. Le rire peut couvrir le froid du cœur. La gaieté des poètes d’aujourd’hui n’est pas une gaieté à fleur de peau. Ils cherchent la gaieté
jusque dans l’éternité».

Paul Neuhuys

ENTRE TIEN EMOI 20


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ENTRE TIEN EMOI 20

Le nœud noir

Je me redis, Beauté,
ce que je sais déjà,
Beauté mâchurée
d’excréments, de brisures,
tu es mon amoureuse,
je suis ton désirant.
Le pain que nous cuisons
dans les nuits avenantes,
tel un vieux roi s’avance
en ouvrant ses deux bras.

Allons de toutes parts,
le rire dans nos mains,
jamais isolément.
Corbeille aux coins tortus,
nous offrons tes ressources.
Nous avons du marteau
la langue aventureuse.
Nous sommes des croyants
pour chemins muletiers.
Moins la clarté se courbe,
plus le roseau se troue
sous les doigts pressentis.

René Char, Ces deux qui sont à l’œuvre
(Ibid)

Il faut oublier

Asie frelatée un resto thai a vomir, où les prix prohibitifs sont renversants. A Bangkok pour le prix d’un seul plat, tu es logé nourri une semaine….et tu te régales.

Ainsi en est-il partout dans un monde de merde n’ayant qu’en vie du fric…cafard n’a homme

redonnes-moi le sourire de tes seins purs.

Niala-Loisobleu – 19 Août 2018

RODILLAZO


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RODILLAZO

 

Partageant l’horizon de la bête

il confronte la rugosité du sol

avec ses genoux soyeux pétiole double ou racine bifurquée roc ouvert au phantasme d’une rose aussi vite enlisée qu’apparue

A genoux

pour éprouver la résistance de la terre

à genoux

pour accueillir la mortification des cornes

à un

à deux genoux

amant bravache quêtant l’équipollence d’un baiser.

 

Michel Leiris

ENTRE TIEN EMOI 19


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ENTRE TIEN EMOI 19

 

Même aux garrigues que l’on aurait juré craché pures, l’eau bleue mousse verte et la tomette grise sous la poussière. Faudra-t-il fermer notre coeur d’un masque respiratoire pour qu’il ne succombe pas d’asphyxie ? Rien que l’idée en soi étant létale, mourir pour mourir je choisis que ce soit dans le jouir du cri que tu m’arraches, toi ô ma vie, ma Muse.

La chambre de Vincent ne dort que d’un oeil

Le feu aux tomettes

Que le tournesol oriente au levant

Posés sur la palette des calcaires s’ocrent aux roux sillons

Ondulations mauves des dorsales lavandes

Restes de fifres au tambourin, un chant d’oliviers tapisse le verger

Le Sud arrondit les tuiles

Suis-je un quartier de mes lunes plaines où un sentier de mes ravines ?

Là ou ici j’ai fait et perdu un enfant dans l’épingle d’un virage

Un matin d’espoir pour un soir de brume, les pinceaux vont aux glacis contre l’assaut des couteaux

Chandelle tremblotante du clair-obscur

Une figue est au buisson de la baie

Moi peintre du matin de l’espoir bleu, je te nomme soir ambigu

Niala-Loisobleu – 9 Mai 2012

Et sans voix, le ventre tordu de la tripe au bord du guéret encore chaud du labour matinal, le grain lissé par le lapidaire d’une langue d’émeri  étrangère , je crains.

Pour un cheval se couper l’aqueux haras ça relève d’une entrée inquiétante dans l’absurde. Les casseroles donnant du cuivre au kiosque municipal, c’est The Voyce dans l’urne du scandale.

Mais j’ai bien peur que ça crin

Ma jument verte promise au gonflable, j’en ai les yeux qui pissent dans le violon

Ô range mécanique de grâce

que j’ondudule en corps du serpentin au triangle

la forêt en chanté

ne me brise pas les couilles d’une voie de fausset…

Niala-Loisobleu – 18 Août 2018

 

 

 

ENTRE TIEN EMOI 18


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ENTRE TIEN EMOI 18

 

Mettant ma pensée en écrit, je raccrochais mes paroles, la bouche encore plaine de ta langue. Ce temps qui ne songe qu’à récolter, d’un choix inébranlable je le ramenais au labour. Réflexe de cheval, labourer m’attrape comme si c’était naturel de ne pas se baser sur la pendule d’un calendrier fut-il inca, l’effet mère étant prépondérant, remettre au lent de mains m’apparaît comme un état de paresse.

J’ouvre donc la vanne de mon moulin-à–marées. Un bruit d’ailes sort du bouquet d’iris si touffu que l’herbe jaunie par le vorace été en verdit (Aïda, 1er couplet). L’héron de l’histoire surgit sur ses béquilles aussi assuré qu’un berger landais, rien à voir avec un chien-loup, bien que le mouton ne soit en rien étranger à ce que je narre. Dans ce que je raconte il y a toujours un passage où je m’en prends au lambda, suis pas chasseur, mais le con m’insupporte dès lors qu’il se montre chauve.

Patience me revoici à l’ovin…

Le fleuve en miroir à ma calandre, je fis un appel de phare. Aucune sirène ne s’avisa, en revanche je reconnus ta silhouette ma Muse, il n’y en a pas d’eux pour lui ressembler. Poussé des reins, l’arôme d’un jour digne d’espérance, pointa à me tirer le vers du né. Ma nature bucolique ne tousse pas du foin. La meule fit chambre d’hôte en rase-campagne mettant ton ventre à ma vue.

 

Hormis ton ventre, 
tout est confus. 
Hormis ton ventre, 
tout est futur 
fugace, dépassé 
stérile et trouble. 
Hormis ton ventre, 
tout est occulte. 
Hormis ton ventre, 
tout est changeant, 
tout est ultime, 
poussière sans terre. 
Hormis ton ventre, 
tout est obscur. 
Hormis ton ventre 
clair et profond.

Miguel Hernandez – (L’amour et la vie, anthologie mon sang est un chemin)

 

Aussi essoufflés que nous le chien et le cheval aussi au déboulé de la montagne, nous laissèrent sur le do du champ, reprendre la suite de la marche. Nous choisîmes, main dans la main, un nuage aux reflets roses pour embarcation, ses écailles brillaient de restes de nouvelle-lune et de Corbières, autan le dire.

Niala-Loisobleu – 18 Août 2018

NOUVELLE-LUNE


NOUVELLE-LUNE

Le soir prépare l’herbe tendre du matin

Comme une terre d’asile transitoire

Où les couleurs s’éprouvent aux mains

Et au langage de l’arbre familier

Qui réclame un nouveau départ

À la feuille obstinée portée en collier.

 

C’est le chant fragile d’entre-deux nuits,

La crête rouge incendiée

Sur la scie sensible de l’initiation

Et déjà l’enveloppe quotidienne du corps

Se plie au troublant exercice de la disparition

Au souffle bleu d’une surface lavée

À bâtir partout son territoire

Contre la terre mouvante des hâtives fondations

Contre l’orgueil émacié de la lune et ses marées.

 

Les fleurs fugitives ont empoigné un pan du ciel

Et ne connaissent ni le regret

Ni la crainte sèche des lendemains.

Elles peignent du champ des possibles le robuste crin.

 

Les sabots de la traversée martèlent

Notre histoire et trouvent refuge dans le bouquet.

 

Barbara Auzou

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Nouvelle-Lune – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 65×54

ENTRE TIEN EMOI 17


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ENTRE TIEN EMOI 17

A peine traversé

le 16 porte ses îles et son pertuis en 17

la quiche note, suis originaire de Lorraine

sel qui fleure en sabots

Quelques échassiers

des rescapées batraciennes

un lézard plus leste qu’un coup de Jarnac

retrouvent les anses de sortie touristique

Et encore un reste de canicule

au bateau-phare de cette Nouvelle-Lune

qui se prépare

dans la chaleur d’une éclade de moule

Reste nue

à maintes portées

mon carreau atout de fleur de celle

valet bien de se passer d’une messe…

Niala-Loisobleu – 17 Août 2018

HORS DE LA MASSE


HORS DE LA MASSE

Paul Eluard

 

 

Une fenêtre en face

Est un trou noir

Un linge blanc s’en échappe

De perfection en perfection

De ciel en ciel

L’or têtu jette sa semence

Au son crevé des midis creux
Sur la fourchette des putains
Un bec de viande gonfle un air
D’usure et de cendres froides
La solitude des putains

Elles se cassent les vertèbres
A dormir debout et sans rêves
Devant des fenêtres ouvertes
Sur l’ombre coriace d’un linge.

Paul Eluard

ENTRE TIEN EMOI 16


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ENTRE TIEN EMOI 16

Allumées comme les réverbères de ma voix j’ai les mains dans une prière d’alléluya à l’idée que ce qui sort du linge étendu entre mes volées tu l’emplis d’une présence charnelle. Rien qu’à voir comment l’herbe s’accorde avec la menthe confirme qu’on gagne à s’être en jardin plutôt qu’enfermés en chambre froide. De la distance un seul théorème plonge de bas en haut. Tout est question de peaux, c’est ça la veine.

La rivière se replie les anses, un coin pour la pêche et le tout se fait banc co pour le déjeuner sur l’herbe..

Sans tambours ni trompettes, à l’idée de faire trempette tu lèves la jambe plus haut qu’une majorette et moi tambour-major j’ai la canne en main au retour d’un triple périlleux en l’air. Baignons-nous à dessaler en eau douce, ça fait rire les canards en gros titre à la une. Les orages remontent à toute chaleur , viens au pare à tonnerre. Le vélo siffle comme merle moqueur, en amazone sur le cadre je te monte en baptême de l’air sur des lampions voltigeurs. Pédale, je vois le lotus se faire déjà au centre de ton nénuphar, soyons Giverny jusqu’au jeu de paumes d’un pore à l’autre.

Niala-Loisobleu – 17 Août 2018

Un zest de vent sur un seuil 


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Un zest de vent sur un seuil

Le chat doit être sorti, rien ne ronfle au pied de la cheminée, par la boîte à lettres on attend un bonjour comme on lave la lourdeur de l’atmosphère dans sa tête. La place sous le peint s’est toujours voulue franche et sereine.

Du tiroir de toilette le sel remonte du bord de mer tiré par une remontée d’encre prête à partir, c’est bon signe. Au mur d’un ex-voto on se balance le reflet sans tain de l’image qui montre le péri  dans le cadre de la mer.

Il y avait un chemin à cet endroit avant que le bull d’ô z’erre passe. Semons-nous les z’uns les z’autres.

En partant aux courses j’ai vu le cheval ruer pour exprimer son désir de sortir du scaphandre, la plongée aux enfers ne porte aucune chance d’en faire le gagnant. . La liberté épinglée en enseigne à la porte de la prison d’un état établi à tort, laisse à croire qu’on se sert toujours d’une religion pour faire croire. La confession est le meilleur engrais de la faute, je n’ai rien à demander pardon, jamais je n’ai trahi mes convictions.

Niala-Loisobleu – 17 Août 2018