L’heure où je vais chercher le journal


paradis20

 

L’heure où je vais chercher le journal

 

Le bois se frotte les yeux, qui a pu voir passer la biche, moi, comme presque tous les matins elle me coupe la route en compagnie de son faon. Parfois elle débusque dangereusement, pourtant elle doit bien se douter que je pense à sa présence le bois le long de la Charente je le partage avec discrétion. Je fais très attention de ne pas déranger son chez elle.

Depuis avant François 1er qu’elle coule. Ce qu’elle a du voir, entendre, pose des envies de s’arrêter pour imaginer. Imaginer quelle porte de secours, qui débouche la mornitude d’un quotidien paumé dans une course à l’immobilité. Plus que quelques jours et l’enfant qui pleure pour sa première entrée à l’école va occuper l’info. Tout de suite avant les profs se seront retrouvés en pré-rentrée. Le programme ? Où t’as bronzé comme ça je te trouve, toute blanche ? Bah , un capès de me souvenir, j’ai le trac. Ah t’es pucelle, t’inquiètes tu vas vite délurer, les gamins vont t’apprendre ce qu’il n’auraient jamais voulu connaître. L’emploi du tant dit le principal, c’est le sujet de la prochaine réforme. Le bruit de verre que le ballon fait crève sur le chant les voies d’issues. Mais l’oiseau sur la branche du marronnier de la cour pense à autre chose. Il est ailleurs de pierre, à faire sa maison…

Niala-Loisobleu – 28 Août 2018

10 réflexions sur “L’heure où je vais chercher le journal

  1. Le do pour mettre les yeux c’est le la idéal ma Barbara. Du marronnier c’est le m’aime aboi du chemin de contrebande escholière. Et pis, y a toujours une vache qui meuh l’entrain…

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  2. Et bien, moi, je dors de moins en moins bien, l’excitation, et une forme de respiration dont le rythme change insensiblement, la peur d’être happée totalement, jusqu’au bout de mes forces.

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