ENTRE TIEN EMOI 19


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ENTRE TIEN EMOI 19

 

Même aux garrigues que l’on aurait juré craché pures, l’eau bleue mousse verte et la tomette grise sous la poussière. Faudra-t-il fermer notre coeur d’un masque respiratoire pour qu’il ne succombe pas d’asphyxie ? Rien que l’idée en soi étant létale, mourir pour mourir je choisis que ce soit dans le jouir du cri que tu m’arraches, toi ô ma vie, ma Muse.

La chambre de Vincent ne dort que d’un oeil

Le feu aux tomettes

Que le tournesol oriente au levant

Posés sur la palette des calcaires s’ocrent aux roux sillons

Ondulations mauves des dorsales lavandes

Restes de fifres au tambourin, un chant d’oliviers tapisse le verger

Le Sud arrondit les tuiles

Suis-je un quartier de mes lunes plaines où un sentier de mes ravines ?

Là ou ici j’ai fait et perdu un enfant dans l’épingle d’un virage

Un matin d’espoir pour un soir de brume, les pinceaux vont aux glacis contre l’assaut des couteaux

Chandelle tremblotante du clair-obscur

Une figue est au buisson de la baie

Moi peintre du matin de l’espoir bleu, je te nomme soir ambigu

Niala-Loisobleu – 9 Mai 2012

Et sans voix, le ventre tordu de la tripe au bord du guéret encore chaud du labour matinal, le grain lissé par le lapidaire d’une langue d’émeri  étrangère , je crains.

Pour un cheval se couper l’aqueux haras ça relève d’une entrée inquiétante dans l’absurde. Les casseroles donnant du cuivre au kiosque municipal, c’est The Voyce dans l’urne du scandale.

Mais j’ai bien peur que ça crin

Ma jument verte promise au gonflable, j’en ai les yeux qui pissent dans le violon

Ô range mécanique de grâce

que j’ondudule en corps du serpentin au triangle

la forêt en chanté

ne me brise pas les couilles d’une voie de fausset…

Niala-Loisobleu – 18 Août 2018

 

 

 

5 réflexions sur “ENTRE TIEN EMOI 19

  1. Paul Eluard

    En vase clos.

    Tout il nous faut ramener tout
    A ce moment de compagnie mêlée Évidée par les murs protecteurs

    Dans ce globe

    d’herbes tiraillées

    Par des oiseaux d’orgie

    Si prétentieusement inspirés des rayures

    De cette fausse prison

    Que fait la blonde assise

    Voiles bisées à bloc

    Pour réduire les nombres

    Extrême marche

    Ce ne sera pourtant pas pour aujourd’hui

    File le plomb galère

    La faible cloche des poisons

    Ne parvient pas jusqu’ici

    Ici l’on ferme ses yeux sur l’homme et sur la femme

    Venez tailler le bois de rose de la nuit

    Et lui sculpter des fleurs faciles

    Toutes à l’image d’un désir

    Ce que vous avez de bon de mieux de délectable
    C’est juste nous voulons le cacher des étoiles.

    Merci mon Alain.

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