NOUVELLE-LUNE
Le soir prépare l’herbe tendre du matin
Comme une terre d’asile transitoire
Où les couleurs s’éprouvent aux mains
Et au langage de l’arbre familier
Qui réclame un nouveau départ
À la feuille obstinée portée en collier.
C’est le chant fragile d’entre-deux nuits,
La crête rouge incendiée
Sur la scie sensible de l’initiation
Et déjà l’enveloppe quotidienne du corps
Se plie au troublant exercice de la disparition
Au souffle bleu d’une surface lavée
À bâtir partout son territoire
Contre la terre mouvante des hâtives fondations
Contre l’orgueil émacié de la lune et ses marées.
Les fleurs fugitives ont empoigné un pan du ciel
Et ne connaissent ni le regret
Ni la crainte sèche des lendemains.
Elles peignent du champ des possibles le robuste crin.
Les sabots de la traversée martèlent
Notre histoire et trouvent refuge dans le bouquet.
Barbara Auzou

Nouvelle-Lune – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 65×54
Je reprends mon commentaire laissé sur L’encrier pour le continuer ici…
Cette nouvelle lune-là a la parfaite connaissance du signal des marées qui règle les corps et a su nous en envoyer les messages clairs …Nous avons été sages de les écouter car ce tableau là se cherchait, cherchait son texte et nous a imposé son existence librement choisie. C’est la collaboration qui nous a voulus cette fois et pas l’inverse…
Merci mon Alain.
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Parfaitement, ici se sont passés des mouvements d’équinoxe, qui n’ont pas été marqués comme le voulait un climat qui disparaît, mais au contraire comme la profondeur du sentiment l’a maintenu. Cet été sera ma Barbara.
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La nouvelle-lune répand ses choix et sa détermination dans le quartier…
Merci Julie.
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Merci Julie.
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Il y eut comme un désarroi artistique, et des deux côtés comme si Autan Occitan avait emporté la création. Les grandes marées, capricieuses, attendaient leur heure.
J’ai un amour particulier pour ce tableau-texte là…
Merci de t’être battu mon Alain.
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Le combat nous regarde comme faisant partie de notre chair, ajoutant ainsi plus de profondeur au silence où tout réside,sans nul besoin d’épiloguer sur ce qui constitue son nerf, sa quintessence justifiant de la résistance apportée. Au coeur d’un univers prenant la fuite pour emblème nous nous respectons plus en ne nous engageons pas dans la légion des défaitistes. Il n’y a désormais plus de parapets aux précipices, les suicidaires ayant peur de se donner la mort. Là encore nous ne partirons pas comme une ombre visqueuse, mai resterons des passeurs de lumière au passage de témoin.
Ce que nous sommes n’est que l’image de ce que nous faisons ma Barbara.
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j’ai reconnu cette lumière là comme mienne…
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Accroche z’y TOI❤️
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J’y suis , j’y suis…Impossible de m’éteindre!
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Je te crois sans pêne💓
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