AUTAN OCCITAN 7


AUTAN OCCITAN 7

(Autan-Occitan est une série de 10 tableaux de Niala à partir desquels Barbara Auzou a écrit 10 poèmes. Il s’agit donc d’une oeuvre commune de deux auteurs indissociables.)

 

En proie à une allégresse déliée,

entre langues de terres et langues d’argent,

vignes, pinèdes et marais,

nous suivions l’excursion réitérée d’un soleil haletant

et déjà Bages debout sur son éperon dominait l’étang

saumâtre de sa féminine salinité.

Le chemin se perdait entre les roselières

et quelques bosquets de pins se faisaient le belvédère

naturel de nos siestes offertes à la Tramontane ou au Cers

qui malmenaient les flamants fouillant l’eau amère

sous le regard jaloux de l’aigrette et du goéland.

Nos visages démâtés avaient la secrète connaissance du sable lisse

et nos bras de feu étreignaient la silhouette tremblante du tamaris

pour lui offrir le sel de son ultime couronnement.

Barbara Auzou

P1050693

Autan Occitan 7 – 2018 – Niala – Acrylique sur toile 46×38

13 réflexions sur “AUTAN OCCITAN 7

    • Il y a ce que d’aucuns mettent avec dans l’idée d’ôter
      entraves et chausses-trappes
      pièges à loups et à ours tapis dans les cheminées se voulant claires
      Tel matin au terme d’une nuit à oublier
      Mais
      Mais
      Mais
      dans ta poche le caillou s’il grelotte c’est d’amour pas de tristesse
      il vient d’une montée à l’écart des autocars, chemin de biques, piste à lapins au bas duquel la vipère veille à filtrer
      L’allégresse ne saurait se faire liée par l’embûche
      elle regarde la clarté de Bages comme la couleur au travers du cristal
      Tes mots sont gardiens mon cher Ange Barbara
      ils prouvent que c’est faux de dire qu’ils n’ont pas de sexe
      la preuve tu es là
      Bon Jour, c’est classé noir dans le GPS des cons qui s’adorent
      Nous n’avons que l’amour à faire fleurir
      rien qu’on veuille coloniser

      « …Nos visages démâtés avaient la secrète connaissance du sable lisse

      et nos bras de feu étreignaient la silhouette tremblante du tamaris

      pour lui offrir le sel de son ultime couronnement. »
      Barbara Auzou.

      Merci de me donner l’accès au soleil…
      N-L

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  1. A BARBARA AUTAN

    Six
    est pas à refaire
    sept
    à continuer
    La-bas c’est fait ici
    assez de morceaux de peints, d’écorce de miel, de vols en silence, de bruits de raisin qui gonfle, de romarin qui serpolette son teint, de pages et de ponts libraires, d’herbe frottées de mues, de pierres à bâtir, le tout borde de mer
    Quelle Epoque
    qu’on on a pas en corps tout dix
    ne rentres pas ma Barbara
    restes avec moi…

    N-L

     Là-bas ♪
    Là-bas, rien n’est comme ici.
    Là-bas, tout est différent.
    Pourtant, les chats aussi sont gris
    Et les lilas blancs sont blancs
    Mais l’amour, s’il est l’amour,
    N’a ni de pourquoi, ni de comment
    Et les fleurs des jardins, tout autour,
    Chantent doucement aux enfants.
    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir.

    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir,
    Là-bas, rien n’est comme ici.
    Là-bas, tout est autre chose.
    Pourtant, un lit, aussi, est un lit
    Et une rose, une rose.
    La beauté qui est beauté
    N’a ni de faux semblant, ni de fort
    Et les douces brises embaumées
    Accompagnent l’oiseau qui dort,
    Là-bas, là-bas
    De l’autre côté du miroir.

    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir,
    Là-bas, rien n’est comme ici.
    Là-bas, tout est autrement.
    Pourtant, la vie, aussi, est la vie
    Et le vent, aussi, le vent.
    La mort, si elle est là-bas,
    Mais la mort n’existe plus
    Car, depuis longtemps déjà, elle dort,
    Seule, paisible, au fond d’un bois,
    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir.

    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir,
    J’aimerais tant qu’on m’y porte,
    Qu’on s’y voit, qu’on y passe.
    Oh, oh que je voudrais que l’on m’y porte
    Avant que quelqu’un ne le casse,
    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir.

    Là-bas, là-bas,
    De l’autre côté du miroir,
    J’aimerais tant qu’on m’y porte.
    J’aimerais tant qu’on y passe
    Là-bas, là-bas,
    Là-bas, là-bas,
    Là-bas, là-bas…

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  2. Assis

    Le casque en bas
    Le monde

    Ou le passage étroit
    La rue qui monte
    Les vagues d’air ondulent sur les ailes
    Le fond plus souple
    Quand le jour s’ouvre
    Comme la fleur éclate
    Les rayons s’écartent
    Les pétales craquent
    Et tout devient plus rouge

    Sous le pli du soleil
    Entre deux courants d’air
    Du plus haut col
    Les signes
    Une main sur le cœur
    Les yeux sur le revers
    Tout le reste à la ligne
    .
    Pour Demain, Pierre Reverdy

    Je rentre pas, me déplace seulement…sur la ligne que tu me traces…

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  3. A l’heure où ça ondule à plus trop savoir s’il faut trouver dans l’âge de tes jambes ou le moment précis de la raison d’un écrasement erssenti, en dehors de conclure que ce qui naît ne vient que de l’amor t’as heureusement ça…c’est dur ce temps qui te plaque comme si t’avais prétendu t’hasarder sur un ring, genre je crains rien c’est moué le plus fort. Non, mieux vaut reconnaître ses limites.
    Je te la veux bleue ma trace ma Barbara.

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