AUTAN OCCITAN 1


AUTAN OCCITAN 1

La raison du chemin

Est une main de terre

Tendue sans réserve

Sur le théâtre pourpre

D’une maison en territoire choisi.

Elle abrite ce qu’on ne retient pas

Aux draps du quotidien blême

Et la narration de l’autre

Epouse la venteuse géographie

De silencieux et lointains jardins

Où poussent des images de chair

A s’endormir dans le repli de son bras.

Le genou se balance à l’anse de la pierre et de la peine

Et convoque obstinément la mer

Comme une clarté salutaire

Que l’on remue en se parlant tout bas.

Barbara Auzou

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Autan Occitan 1 – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 46×38

ENTRE TIEN EMOI 2


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ENTRE TIEN EMOI 2

 

A pied comme en autre moyen de transport, changer l’itinéraire c’est prendre les repaires de l’embuscade pour stratégie. On a vu Annibal tromper, le bourrin de Troie faire l’andouille, leurre ruse à l’appeau dure ont pu réussir. Imagines une pensée courtoise plus fiable qu’un GPS monter en selle. Les deux pieds aux étriers et les images en lanterne au fond des arçons. Le détail se met en macro plus gonflé qu’un Bibendum que tu peux savoir d’avance les aires à prendre. C’est grossier comme un mauvais conducteur qui parasite chronique qu’il fasse chaud où qu’il gèle un jour de pluie, qu’au final rien que du vert glas.

Peignant pas les girafes, mais d’instinct inné les poils que mon état de non-feignant me met dans la main, j’ai pas cassé les dents du peigne, pas plus que le rétroviseur inutile. Ma paume n’ayant pas d’attirance pour le jeu de con, figurez-vous que j’ai d’Autan mis le caillou à la fronde qu’un président-roi qui trompe mérite de se faire lapider.

Niala-Loisobleu – 23 Juillet 2018

LE CHEMIN FRUGAL


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LE CHEMIN FRUGAL

C’est le calme, le chemin frugal,
Le malheur qui n’a plus de nom.
C’est ma soif échancrée :
La sorcellerie, l’ingénuité.

Chassez-moi, suivez-moi.

Mais innombrable et ressemblant,

Tel que je serai.

Déjà les étoiles.

Déjà les cailloux, le torrent…

Chaque pas visible
Est un monde perdu,
Un arbre brûlé.
Chaque pas aveugle
Reconstruit la ville.
A travers nos larmes.
Dans l’air déchiré.

Si l’absence des dieux, leur fumée,

Ce fragment de quartz la contient toute,

Tu dois t’évader.

Mais dans le nombre et la ressemblance,

Blanche écriture tendue

Au-dessus d’un abîme approximatif.

Si la balle d’un mot te touche

Au moment voulu,

Toi, tu prends corps,

Surcroît des orages,

A la place où j’ai disparu.

Et l’indicible instrumental
Monte comme un feu fragile
D’un double corps anéanti
Par la nuit légère
Ou cet autre amour.

C’est le calme, le chemin frugal,
Le malheur qui n’a plus de nom.
C’est ma soif échancrée :
La sorcellerie, l’ingénuité.

BORDS DE ROUTE


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BORDS DE ROUTE

Un chevalet ballotte doucement, le tapis de l’atelier s’est avancé sur la route, la marée monte en longeant la côte. l’ô séant tiendra son erre, cap au phare d’occitan. L’heure tire le soleil au cabestan, de mes lèvres fraîches je tiens l’humide au pinceau, le caillou bat du pouls dans ma poche, lui émoi demandons à la vigie de crier la couleur en bornes déroulantes.

N-L  –  23/07/18

VIVE LE ROI !


Manifestation Jour de Colere

VIVE LE ROI !

 

Sorti du lit le jour se lève en la jouant polaire, le tant d’enfiler les premières heures et il faudra commencer par m’éponger avant de ramasser l’édredon. L’été a tout compris, le mode j’m’fous d’ta gueule de l’animal-homme il a réglé sa montre dessus. C’est la mode de répartir le système en bouillon de moules. Si seulement le bon lambda se rendait compte que ce qu’il a mis aux manettes est en tête de ce lamentable hit-parade. Mais faut pas rêver, si l’Emmanuel disent le président fait ce qui lui plaît…

Niala-Loisobleu – 23 Juillet  2018

NE RIEN JETER  SUR LE SOL, TENDRE LE DO


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NE RIEN JETER  SUR LE SOL, TENDRE LE DO

Sans mots comme un endroit où savoir que je pourrai être mort, je ne ferme pas le couvercle de mon établi, ce que l’étau ne met d’équerre reste comme vivant dans la poche à clous, je sens la présence du caillou mais avant faut quand m’aime que je redésaute ma chaîne et regonfle mon timbre en mettant précieusement l’adresse où apprendre que la route est coupée.

N-L –  22/07/18

A cause de la route à fer


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A cause de la route à fer

Qui couche tôt ferme le bruit de traverse

En recours tu ouvres un tiroir, vas à l’armoire, déplace les petits poids merde où est passé le sel, le journal n’a rien d’autre a annoncer que c’est les vacances, les joies du bord de mer, le club mickey… gare aux baïnes, rentre la rose et le lit las, l’étang, les nénuphars, oublies pas de rire ça fait fuir les rôdeurs. En passant près de la bifurcation, penche tes yeux de côté, l’aire de repos pour ailes toutes seules juste avant le pont sur la Gironde.

Niala-Loisobleu – 22/07/18

C’EST VERT OU


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C’EST VERT OU

Le jardin a raison de se demander ce qui est le plus difficile pour lui entre les mauvaises herbes et les quidams qui le fréquente.

Il y a des gens qui en jette tellement que ça griffe plus qu’une sale ronce à qui on peut pas reprocher d’être agressive, elle cache rien, elle se montre telle qu’elle est. Alors que que je connais des sourires qui poussent à sauter dans sa voiture pour trouver la route bien verte……

Niala-Loisobleu – 22/07/18

La mer est montée au caillou qui est descendu de vélo


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La mer est montée au caillou qui est descendu de vélo

Les grands oiseaux roses échassent ma pensée, me voici enfoncé jusqu’au cou dans la salinité féminine de l’Autan. Les ailes battent les jaunes du genêt que l’ocre du ciel gobe dans un bruit de succion. Au compas de la tangente l’angle de vue zénithe la base. L’horizontale de la mer est debout sur une seule jambe elle ose la verticale sur sa pointe.

La mer est montée au caillou qui est descendu de vélo

tâches claires sur un à-plat pastel

quelques maisons closes se retirent dans la fraîcheur en écoutant les bouzigues buller, le balancement du lamparo suit les vertèbres de la barque poussées par un autan d’humeur délicieusement érotique.

Niala-Loisobleu – 21/07/18

PENTU


Tout s’affirme au point d’être devenu qu’étranger au proche avoisinant

Sans la moindre nature à systématiser le contre, les pendules virent de fuseau toutes seules. Le sans à mon poignet pulse a la proue d’un cap, défi d’écolier qui cœur sorti du cours, buissonne sans céder à son choix. Combien de vies chat sert de regretter ? Nature je peins les pieds sur des vacances en route, le fond jeté des valises un chien resté à demeure.

C’est anormalement lourd ce qui ne peut se rendre délestable . Il advient même que ce qu’on lombaire arque mal le sens olfactif . La peur que ce qui arrive sans savoir apprenne séparément. Autan en porte le vent. Devant, la pierre se dresse en érection .

N-L – 22/07/18

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