AUTAN OCCITAN 3


AUTAN OCCITAN 3

Autan-Occitan est une série de 10 tableaux de Niala à partir desquels Barbara Auzou a écrit 10 poèmes. Il s’agit donc d’une oeuvre commune de deux auteurs indissociables

 

Au ciste buissonnant

Et à son étamine jaune

S’offrant au vent d’Autan

J’ai cherché ta présence

Dans la transhumance

Des étés atones

Mesurant le pas et le degré

Dans des sous bois

De chênes verts que rien n’étonne

Et dans d’immenses registres de reliefs

Qui laissaient le pied sec de ton absence

Sur la pinède heurtée.

Martelant la pierre

De la circulade amère à Gruissan

J’ai pansé la blessure dans les  bras du courant

Et l’ai jetée dans l’Ayrolle et le Campignol

Comme une enfance de cailloux se réécrivant

Pour renaître cri dans l’étang de Grazel

Pour renaître femme à la poussière ocre

D’un fief que tout affole.

Barbara Auzou

P1050684

Autan Occitan 3 – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 46×38

10 réflexions sur “AUTAN OCCITAN 3

  1. Ciste m’est conté, le blanc couvre le gris des lauzes sans Toi
    une maison s’arpente
    à des seins
    au dorsal de la montagne…
    Que la mer nous baigne ma Barbara, j’aime trop ton encre pour dériver…merci

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  2. Avant que le soir emporte je garde de ce jour ce qu’il nous a donné ma Barbara, ma bleue-pierre de maison autan le dire qu’un son porte. Ce monde dans lequel nous n’avons eu qu’à nous taire en y venant faute d’avoir été préalablement consulté, mais que depuis nous observons pour en tirer l’idée d’un certain absolu que nous possédons. Aussi passé le 3 et au bord du 4, ai-je envie de dire que chacun de tes poèmes monte intérieurement comme note dièse le détail sonore, prenant le passage comme unité du tout.
    J’aime particulièrement cette dernière collaboration.

    MONDE

    Poids des pierres, des pensées

    Songes et montagnes n’ont pas même balance

    Nous habitons encore un autre monde
    Peut-être l’intervalle

    Fleurs couleur bleue bouches endormies sommeil des profondeurs

    Vous pervenches

    en foule

    parlant d’absence au

    Sérénité

    L’ombre qui est dans la lumière pareille à une fumée bleue

    Peu m’importe le commencement du monde

    Maintenant ses feuilles bougent maintenant c’est un arbre immense dont je touche le bois navré

    Et la lumière à travers lui brille de larmes

    Accepter ne se peut

    comprendre ne se peut

    on ne peut pas vouloir accepter ni comprendre

    On avance peu à peu comme un colporteur d’une aube à l’autre

    Philippe Jaccottet

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  3. Cette intervalle là , on s’y est établi…C’est l’arbre immense dont on touche le bois navré et Jaccottet le dit mieux que moi…Comprendre ne se peut…Alors on FAIT, mon Alain. Il n’y a pas plus sages que les fous.

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