PEINT OCCITAN
On voit l’herbe peiner à se tenir debout, l’air est une dalle pesante, lourde, écrasante. L’ombre évanouie, la rame du vent bute aux tampons. J’ai foré une source goutte à goutte. Ces lieux d’abords inhospitaliers qui fendent la pierre de brûlure comme de froid et ensuite révèlent leur accent de cailloux pressés. Ton de pêches de vignes emportant haut vers ce qui monte. Un pont entre deux flancs que le mouton laine, la cloche des reins balançant les seins alentours à la corde des virages. Vieilles maisons unies corps à corps, un filet jusqu’au lac, la terre cuite fait mieux que la paille au chapeau des toits. Les bouquets pendent aux poutres, cette nature à écrire ce qui resserre, l’encrier d’âtre sachant tout de l’histoire du feu. Peindre cette profonde histoire d’amour dans l’écho de la plume gratteuse d’étoiles, c’est comme être au pied de l’arbre à médecine laisser les flûtes gratter la peau du tambour de son ventre.
Niala-Loisobleu – 19/07/18


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