La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
On s’aimera cet automne
Quand ça fume que du blond
Quand sonne à la Sorbonne
L’heure de la leçon
Quand les oiseaux frileux
Se prennent par la taille
Et qu’il fait encore bleu
Dans le ciel en bataille
On s’aimera
Pour un quignon de soleil
Qui s’étire pareil
Au feu d’un feu de bois
On s’aimera
Pour des feuilles mourant
Sous l’oeil indifférent
De monseigneur le froid
On s’aimera cet hiver
Quand la terre est peignée
Quand s’est tu le concert
Des oiseaux envolés
Quand le ciel est si bas
Qu’on le croit au rez-de-chaussée
Et que le temps des lilas
N’est pas prêt d’être chanté
On s’aimera
Pour un manteau pelé
Par les ciseaux gelés
Du tailleur des frimas
On s’aimera
Pour la boule de gui
Que l’an neuf à minuit
A roulée sous nos pas
On s’aimera ce printemps
Quand les soucis guignols
Dansent le french cancan
Au son du rossignol
Quand le chignon d’hiver
De la terre endormie
Se défait pour refaire
L’amour avec la vie
On s’aimera
Pour un tapis tout vert
Où comme les filles de l’air
Les abeilles vont jouer
On s’aimera
Pour ces bourgeons d’amour
Qui allongent aux beaux jours
Les bras de la forêt
On s’aimera cet été
Quand la mer est partie
Quand le sable est tout prêt
Pour qu’on s’y crucifie
Quand l’oeil jaune du ciel
Nous regarde et que c’est bon
Et qu’il coule du miel
De ses larmes de plomb
On s’aimera
Pour une vague bleue
Qui fait tout ce qu’on veut
Qui marche sur le dos
On s’aimera
Pour les sel et le pré
De la plage râpée
Où dorment des corbeaux
Où dorment des corbeaux.
Une origine (très douteuse) du mot Corbières « Corb » voudrait qu’il soit « nid de corbeaux »…Mais « Corb » peut aussi être « la courbe » et le vallon, ma préférence ira à la seconde proposition …
Merci mon Alain.
Parmi les bizarreries de WP je connaissais pas celle-ci…ton commentaire je viens de le copier parce qu’en fait il ne s’affichait pas sur mon blog…
Il est bien de TOI.
Tout comme Toi je retiens COURBE pour l’origine de Corbières, cette définition lui sied en tous points.
Merci ma Barbara.
Voilà qui ne m’étonne point…J’optais pour la seconde solution aussi..
.Malgré ma formation je ne me suis intéressée que tard aux équivalents langue d’oïl et langue d’oc…Et j’y ai découvert des ponts troublants qui me reliaient aux Corbières…Ne serait-ce que ce ruisseau d’or « L’Orbieu » de là-bas, « l’Orbec » de mon enfance….
Merci à TOI
Léo Ferré « On s’aimera » https://www.youtube.com/watch?v=BDshjWZKlTg
On s’aimera cet automne
Quand ça fume que du blond
Quand sonne à la Sorbonne
L’heure de la leçon
Quand les oiseaux frileux
Se prennent par la taille
Et qu’il fait encore bleu
Dans le ciel en bataille
On s’aimera
Pour un quignon de soleil
Qui s’étire pareil
Au feu d’un feu de bois
On s’aimera
Pour des feuilles mourant
Sous l’oeil indifférent
De monseigneur le froid
On s’aimera cet hiver
Quand la terre est peignée
Quand s’est tu le concert
Des oiseaux envolés
Quand le ciel est si bas
Qu’on le croit au rez-de-chaussée
Et que le temps des lilas
N’est pas prêt d’être chanté
On s’aimera
Pour un manteau pelé
Par les ciseaux gelés
Du tailleur des frimas
On s’aimera
Pour la boule de gui
Que l’an neuf à minuit
A roulée sous nos pas
On s’aimera ce printemps
Quand les soucis guignols
Dansent le french cancan
Au son du rossignol
Quand le chignon d’hiver
De la terre endormie
Se défait pour refaire
L’amour avec la vie
On s’aimera
Pour un tapis tout vert
Où comme les filles de l’air
Les abeilles vont jouer
On s’aimera
Pour ces bourgeons d’amour
Qui allongent aux beaux jours
Les bras de la forêt
On s’aimera cet été
Quand la mer est partie
Quand le sable est tout prêt
Pour qu’on s’y crucifie
Quand l’oeil jaune du ciel
Nous regarde et que c’est bon
Et qu’il coule du miel
De ses larmes de plomb
On s’aimera
Pour une vague bleue
Qui fait tout ce qu’on veut
Qui marche sur le dos
On s’aimera
Pour les sel et le pré
De la plage râpée
Où dorment des corbeaux
Où dorment des corbeaux.
Une origine (très douteuse) du mot Corbières « Corb » voudrait qu’il soit « nid de corbeaux »…Mais « Corb » peut aussi être « la courbe » et le vallon, ma préférence ira à la seconde proposition …
Merci mon Alain.
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Parmi les bizarreries de WP je connaissais pas celle-ci…ton commentaire je viens de le copier parce qu’en fait il ne s’affichait pas sur mon blog…
Il est bien de TOI.
Tout comme Toi je retiens COURBE pour l’origine de Corbières, cette définition lui sied en tous points.
Merci ma Barbara.
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Voilà qui ne m’étonne point…J’optais pour la seconde solution aussi..
.Malgré ma formation je ne me suis intéressée que tard aux équivalents langue d’oïl et langue d’oc…Et j’y ai découvert des ponts troublants qui me reliaient aux Corbières…Ne serait-ce que ce ruisseau d’or « L’Orbieu » de là-bas, « l’Orbec » de mon enfance….
Merci à TOI
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C’est troublant de bout en bout…
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