Quand je vois le néflier tirer la branche comme un moribond j’ai les yeux d’un chant perdu qui se souvient mot à mot des paroles. Le timbre sec épaule l’arrosage. Ça brûle comme les fumerons remontant d’une bataille autour des trous d’obus. Un combat contre soi et contre le climat. Mélange incongru lourd à porter. J’implore le frais qui ferait correspondre cette fatigue avec le motif qui me tient caché dans une ombre chaude. Brûlante comme un Toi en plein soleil. L’envolée agitant ses ailes évent taille…
N-L – 12/07/18

J’ombre-ailes ton coup de chaud mon Alain…
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SON AVIDITE N’A D’ÉGAL QUE MOI
Donneuse monde en mouvement
Cernée de plaisir comme un feu
Dans l’ombre tu te diriges mieux qu’une ombre
Tête accordée
Mon cœur bat dans tout ton corps
Dans tes retraites préférées
Sur l’herbe blanche de la nuit
Sous les arbres noyés
Nous passons notre vie
A renverser les heures
Nous inventons le temps
Et d’un seul coup comme toujours
Des verdures et des oiseaux
Où sommes-nous
Soufflent sur tes regards
Se posent sur tes paupières
Garde-toi de bouger
Les guirlandes de tes membres
Sont pour des fêtes moins subtiles
Pas un geste apparent
On nous croit immobiles
Tant nous sommes secrets
Donne ton juste poids à l’aube
A l’horizon le nerf de la balance
Le cratère d’une couronne d’air pur
Sur ta chevelure folle
Mille bouffées d’écume entre les lèvres du soleil
Ou l’aile battante de ton sang
Donne ta force ta chaleur
L’été massif brutal amer
De tes paumes et de ta bouche
Donne ta fatigue limpide
Donne ta douceur ta confiance
Dans l’étendue de tes yeux
Il y a tantôt un château charmant
Ouvert comme un papillon à tous les vents
Tantôt une masure terrible
Une dernière caresse
Destinée à nous séparer
Tantôt le vin tantôt une rivière
Close comme un essaim d’abeilles
Viens là docile viens oublier
Pour que tout recommence.
Paul Eluard
Merci Ma Barbara.
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Merci à toi surtout mon Alain…Ce grain-d’ailes-là est toujours en faveur de nos belles et inédites circonstances…
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Tombant comme on espère un tiret entre
– voltige. La main se tend au trapèze…
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Paul Eluard
Facile est beau sous tes paupières
Comme l’assemblée du plaisir
Danse et la suite
J’ai dit la fièvre
Le meilleur argument du feu
Que tu sois pâle et lumineuse
Mille attitudes profitables
Mille étreintes défaites
Répétées vont s’efïaçant
Tu t’obscurcis tu te dévoiles
Un masque tu l’apprivoises
Il te ressemble vivement
Et tu n’en parais que mieux nue
Nue dans l’ombre et nue éblouie
Comme un ciel frissonnant d’éclairs
Tu te livres à toi-même
Pour te livrer aux autres.
Nous avons fait la nuit je tiens ta main je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l’étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée ta voix publique
Je ris encore de l’orgueilleuse
Que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d’accord avec
la tienne avec la nuit
Je m’émerveille de l’inconnue que tu deviens
Une inconnue semblable à toi semblable à tout ce
que j’aime
Qui est toujours nouveau.
Facile est bien.
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Nos doigts défient les bagues des otaries dressées
Nés rouges
Déjà les paumes ont dit oui..,
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Paumes, paumes, paumes, paumes
Paumes, paumes, paumes, paumes….
il se fait nuit….
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Comme il se doigt…
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