Jour : 19 juin 2018
EMBARCADERE
EMBARCADERE
Sentant revenir un soleil fugueur la pente se mit à redresser la tête pour inciter l’agapanthe à ouvrir le bleu tous doigts écartés. Les herbes ramassées les unes contre les autres sourirent au moniteur donnant l’ordre de sortir du fond du lit, la couverture n’apportant plus d’assurance contre les risques de pluie.
Lin se tendant au châssis
la martre s’emmancha dans la virole
joie du manche apercevant la main gauche s’affermir
De la mer le Stabat Mater de Pergolèse vint au rivage, moussu de blanc, l’écume est jour
Seule l’ombre d’un tube sec aurait pu manquer à l’envie de la palette. Au moment où ils émergèrent d’une table des matières plus touffue qu’un avant-projet pour gagner du tant, tu avais chaussé tes lunettes le nez dans le sens du vent, le chien dont le fouet de queue battait, indiquant la joie de te savoir là, anémone délicatement penchée d’un ton bleu-violacé.
Le peint lâche son odeur fournil
j’ai ri un moulin à ô dans le remous de ma salive
Embrasse-moi me dis-tu alors dans ta langue
Trois cygnes dans les iris d’eau, deux couples de canards, le premier sur l’herbe et l’autre à la nage, oui la Charente coule sans bruit sans m’avoir repris mon goût de Seine. J’ai les quais de la Cité dans l’herbe des arbres qui s’y reflète. Balance le ponton
Ton visage pour seul équipage
Niala-Loisobleu – 19/06/18
LE JARDIN AUX COULEURS REMISES

LE JARDIN AUX COULEURS REMISES
L’anémone hors de saison pose des ailes de pigeons
le vent reprend ce qui encombre, laissant au vers ce qui dirige le neuf d’un espoir qui brille
dans la peine germe ce qui ramène au bonheur
ne reprends rien du don de tes doigts et peins ton jardin de tout ce que la mer lui a promis…
Niala-Loisobleu 19 Juin 2018
ANÉMONE
ANÉMONE
Auprès d’elle, tout est nouveau.
Elle est ma fragile anémone; ma
Graziella, mon nid d’oiseau, mon violon de
Crémone.
Elle est mon
Ingres, mon
Manet, mon opale, ma cantilène.
Elle est le livre de chevet qui s’ouvre à la page que j’aime.
Elle est mon lac de
Constance, elle est mon île de
Capri.
Victime des circonstances, je ne sais ce qui m’a pris…
Paul Neuhuys
ECRIE-MOI
ECRIE-MOI
Je me lèche à ton soleil
hâler
au-dessus de la première bassesse
comme du dernier abandon
bien plus que rayon
tu écrases l’ombre d’un sourire si grâcieux
qu’elle abandonne la mer
d’une grande marée
en peint hure…
Niala-Loisobleu – 19/06/18



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