IDOLE
Idole devenu d’adorateurs d’idiots,
Monsieur
Machinouti n’aime pas les poètes:
Je vous entends venir avec vos gros sabots.
Ces fieffés paresseux, il faut qu’on les étouffe.
A quoi sert, à quoi rime, à quoi vise après tout
ce sifflotis d’oiseaux de pluie au bord du toit?
D’avoir atomisé
Madame
Chrysanthème
Monsieur
Machinouti yoyote de la touffe:
Saperlipopotame,
Saperlipopoète,
Monsieur
Machinouti, c’est son droit le plus strict,
préfère le confort du fauteuil à roulettes
aux desiderata de ces joueurs de flûte.
Faut se dépatrouiller de tant d’entourloupettes,
et non pas cultiver comme un plant d’artichauts
le goût de l’apocope et de l’anacoluthe.
Saperlipopotame,
Saperlipopoète,
le
Belge est fait du bois dont on fait les trompettes,
le
Belge est fait du bois on fait les gibets.
Idole devenu d’adorateurs d’idiots
Monsieur
Machinouti yoyote de la touffe.
Adieu, plus n’écrirai
Herbier ni
Melonnière.
Monsieur
Machinouti fait un trou à la lune.
Monsieur
Machinouti prend la fille de l’air.
La femme de l’huissier en est toute saisie.
Adieu, plus n’écrirai
Herbier ni
Melonnière
car le fruit du poète a le goût de l’aveu.
Paul Neuhuys

Je pense oui que le fruit du poète a le goût de l’aveu et que cette société préfère les œillères qui rendent la vie plus supportable.Quelle belle énergie il faut pour continuer à la marge…
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Évidemment qu’elle préfère ça. La fuite ça permet bien plus que l’acte. Ça déplace la responsabilité sur d’autres
Merci ma Barbara
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Eh bien tiens je t’offre le poème que je viens de terminer et que je n’ai pas le courage de mettre sur WP ce soir:
La mémoire du pas
Mon temps dérisoire
sans la moindre maîtrise sur le monde
adopte pourtant la mémoire du pas
sur la route millénaire et épouse la ronde
à la cadence des vertèbres
en retard sur la colonne
tel un territoire de roches tendres
et de mots de silence qui étonnent.
Je parcours l’inconnu des cartes
d’un doigt aveugle et décidé.
Dans la poche de mon vouloir
se cognent des pierres d’oubli
des pierres d’envies
admirablement vaines
et un plan de l’impossible
inusité.
Barbara Auzou.
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Quel présent. Il porte le futur dans la perversité qu’une ironie lui a destiné dans un but si mesquin qu’elle l’a inspiré au lieu de le renverser.
La cadence des vertèbres est impossible aux rampants.
Les pierres d’oubli sont de nature à construire
L’architecture est un art qui passe par un savoir du silence.
Tu l’as ce savoir. Le choix
de parution le montre…
Un merci ne peut suffire ma Barbara🔆
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Merci à toi…
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