
Le Don des souffles
(…) Mais ininterrompue, que serait la poésie ? Le laisser-faire, le savoir-faire. C’est la fraîcheur que je souhaite maintenir pour qu’il n’y ait plus de hiérarchie entre tous les états d’une vie, poème ou non. Tout est plus modeste, presque banal, ou du moins peut l’être. On écrit, on s’épuise.On n’écrit pas, on se ressource. J’aurais pu dire exactement l’inverse. La perte égale la résurgence. Ni perte ni résurgence, en fait. Je n’arrête rien, et dans ce permanent va-et-vient, cet équilibre instable, il n’y a que le présent qui se régénère. Je n’appelle pas autrement la poésie.
Quand je parle des vagues ou des branches, il est certain que je parle de moi : parlant de moi, je voudrais parler des vagues ou des branches.
Ce ne sont pas nos bras que pressent nos bras, ce ne sont pas nos mots que nos mots font entendre : le soleil lui-même, de qui est-il la lumière ?
Pierre Dhainaut
Des cases et des lettres beurk de nord mendie je t’attrape à plaine mains que c’est Beauce au moins là il y a pas l’ombre d’un arbre ils les ont tous coupés pour plus de quintal de fric au soleil non ne sont pas mes bras qui nagent c’est mon ventre qui gargouille…
Niala-Loisobleu – 10 Juin 2018
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