Jour : 23 Mai 2018
EN VOL

EN VOL
L’orage en roulant sur la Chaume n’a pas fait peur aux oiseaux. Heureusement pour eux c’est que de la nature, normal, pas comme cet acharnement que mettent le hommes à multiplier les moyens de les détruire. Il y a quelques années le jardin regorgeait d’oiseaux, les hirondelles nichaient, les merles colonisaient, sans que ça dérange la présence de rouges-queues au gros ventre, puis les mésanges jaunes et les rouges-gorges se livraient à des joutes de voltiges aérienne avec toute la famille moineaux.
Aujourd’hui je déplore leur raréfaction sans discrimination de sortes…
Il y a un puissant symbole de liberté attaché à leur présence. Ils sont la raison de l’arbre d’être fou en permanence.
L’ordre du grand désordre avance plus dangereux que l’ont été les guerres de religio et la force atomique dans l’explosion nucléaire. La poésie comment fera-t-elle pour se déplacer si nous n’avons plus les vecteurs du rêve dans la libre-pensée ?
L’amour est sans nul doute une de leur représentation les plus manifestes. De ma branche où je vois venir cette clairière pour la parade, mon sang ne fait qu’un tour. Je sens la réaction chimique traverser mon organisme, des couleurs de tous éclats copulent et gonflent les seins de l’espérance. La pierre a ses hauteurs. Des feux y ont été mis pour détruire un certain état d’esprit. Le mécréant que je suis n’a que faire d’un dieu, d’ailleurs s’il y en avait un, il ne pourrait accepter son oeuvre.
Là derrière mon regard, toi qui sens mes yeux te chercher, prends-en l’entité, baigne-toi le corps dedans, frotte-toi le ventre contre et plonges y ta langue et tes mains, tu peux tout caresser, je n’ai qu’en vie de la garder pour la partager avec toi comme un oiseau fait avec l’air.
Niala-Loisobleu – 23/05/18
LA MEMOIRE DES MUSES 9
LA MEMOIRE DES MUSES 9
Le monde s’écroulait chagrin
Dans ses doutes jaunes.
Et la persistance de ses papiers de suie
Qui pavaient des lendemains
Au tamis d’un tapis tissé brun
Laissait le corps fragmenté et la gorge aphone
A la râpe sèche de son lin.
Tant de saisons noyées dans le lit d’anciennes sources
Masse de sang arrêtée à la veine paresseuse du temps.
Ondulations
Et vertiges verts du souvenir
Accrochés aux toits du monde comme du linge de maison.
Dans ce trop peu de ciel
Il fallut bien consentir
A perdre
Pour regagner
Des matins clairs foulés
A la bride des sabots de printemps
Battant la mesure au jardin surpris
Si avide d’éternel.
Et qu’opposer à l’asphyxie
Sinon la secrète alliance
La paupière d’écume à la hanche
Et l’étreinte rapprochée du redouté sablier
Au ventre d’un matin sur territoire conquis ?
Et le vivant règne sur le vécu
Comme un défi
Que le vent bat joyeusement.
Barbara Auzou

La Mémoire des Muses 9 – 2016 – Niala – Acrylique s/toile 41×27
LA CHAMBRE JAUNE

LA CHAMBRE JAUNE
Qu’est-ce qu’on est quoi dans ce qui ?
Ce trouble du tain sur la glace
Qu’euh veut-il dire entre ce qui se montre
caché…?
Niala-Loisobleu – 23/05/18
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