En attendant, il se trouve qu’il se passe quelque chose…
D’un pilotis me faisant jambe de bois ma foi s’est faite ce type de maison qu’on porte partout avec soi. Laissant odeurs de frites et sauce à mère passer par la ventilation qui se présente. En cabine plein-air sur le pont on fait pas « genre ce soir je dîne au commandant ». Les putes teint de rosières sont pas de l’équipage. Rassures-toi, Bouffi, ça veut pas dire que j’suis de la jaquette. Que nenni mon Bon, mais voilà je trempe pas le cornichon à l’anglaise en baie con. Pas Argonaute mais friand de la toison, je vais pas chez Macdo parce que le moyen des Trois Gros est pas dans mes bourses. L’amour c’est pas dans le Michelin qu’on le trouve. aujourd’hui fait pendule. Chronos impose de garder l’oreille à la pendule. Et si le téléphone sonnait pas parce que quelque chose change dans le pronostic ? En tout cas, sûr que quelque chose change. Me r’voilà d’une extrémité revenu au milieu. Espoir. Bleu. Espoir. De toutes les manières les roues dentées ont mis le mouvement en marche. A côté de la craie, le ciel se case., 1, 2; 3 et jusqu’à 10, se taire peut aussi changer le ciel.
Niala-Loisobleu – 19 Février 2018

REFLETS
Est-ce qu’on peut dire
Que l’eau est venue d’ailleurs?
Est-ce qu’elle n’est pas
Partout chez elle,
Toujours à demeure,
Le temps d’être là?
Si l’eau est arrivée,
Ce n’est peut-être pas,
Pas seulement,
Pour venir à cette lumière.
*
C’est plutôt la lumière
Qui est venue d’ailleurs.
Pour faire parler.
Où est maintenant
L’horizon?
Où
Commence l’itinéraire?
*
Durer, durer,
Dit l’eau.
Et la lumière
N’entend pas
Ou fait semblant.
Bien malin qui dira
Laquelle des deux,
De l’eau,
De la lumière,
Joue au mystère.
*
Caresse-moi,
Dit l’une.
Caresse-moi,
Dit l’autre.
En attendant.
On pourrait s’arrêter
Dit l’une, dit l’autre.
On pourrait à tout jamais
Se plaire ici.
—
Mais l’appel
Vous vrille.
*
Possible,
Dit l’eau,
Dit la lumière,
Aux voisins,
Aux voyageurs.
Possible pour vous
D’aller ailleurs
A travers nous.
Nous parlons,
Disent-elles,
D’un pays
Que nous ne connaissons pas.
Que nous soupçonnons.
*
Nous soupçonnons
Que c’est en vous
Qu’est ce pays
Dont nous parlons,
S’il faut vous croire.
Filtrez donc cette lagune
Dans vos appareils
Et voyez ce qu’il en reste.
C’est nous,
Disent vers le soir
La lumière et l’eau,
C’est nous,
Le point d’orgue.
Plus que l’éclair agrippant
Le sommet des vagues,
Cette soirée
Devenue point d’orgue
Nous accomplit.
*
Tout doit toujours Être recommencé,
Nous le savons.
Mais cela fut,
Ces noces,
Et la question
Dans le point d’orgue.
Nous repartirons.
Le temps peut-être que se taise
Le rossignol
Et crie la mouette.
*
Ne dites pas
Que ce point d’orgue
C’est la fatigue,
Le repos.
Nous savons, nous,
Que le repos
N’est pas possible.
Autre
Est l’extase.
Oui,
Dit l’homme
Près de ce qui est
Encore la mer
Au soleil couchant,
Oui, c’est vous
Qui nous faites rêver
De l’impossible.
Le nuage
Est un compromis
Qui vous échappera.
Dans le présent,
Il vous reçoit.
Dans le nuage
La transparence de l’eau,
Celle de la lumière
Deviennent du blanc
Qui tend au noir.
Voir
Que c’est la lumière
Qui a donné à l’eau
La force
De monter,
De voguer.
Parenté
De l’eau et de la lumière :
Le gel
Qui prend l’une et l’autre
Au petit matin.
Le cri, plus loin,
Peut-être d’un oiseau.
*
L’eau,
La lumière.
La glace
Est la gaieté
De votre deuil
Aux gouttières des toits.
Eugène Guillevic
En attendant je vais faire comme je pense que ça devrait me redonner tes notifications…merci, Barbara.
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L’enfant, qui voit, que s’il n’attend pas d’être un adulte (du moins sensé l’être) pour vivre en enfant c’est par une concentration sans détours avec laquelle on ne peut tricher…
Merci affranchie.
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On a des mains pour toucher mais ce qui attrape vient surtout de cette partie nasale qui est dans le coeur…merci Stéphanie.
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