ANDALUCIA 40 ANS DERRIERE – 1
Le clairon coincé dans la gorge de l’arène
aplatit la poussière aux naseaux du toro plus furibard que jamais
les cons qui réclament l’abolition de la mise à mort
trouvent rien que de plus normal de coller le mot Fin à une histoire qu’aucun livre n’aurait eut courage de mettre sur ses pages. Un roman d’amour platonique sans chair à l’étal, autre que celle d’une fratrie ennemie ça ferait bander qui ?
Nous sommes partis main dans la main vers un autre Compostelle que les mots sirupeux qui font passer toux, y compris l’intolérable.. Elle dans ses deux langues moi dans la seule que je timbre. Des rois au bas du pied des stalles, du rouge au travers en bande du drapeau soleil.
L’ombre d’un immense oiseau-noir plane sur sa tête à elle.
J’évente de mes deux bras désarmés, terrifié en voyant que je ne fais pas peur à la bête…
Niala-Loisobleu – 18 Février 2018

LES GALÉRIENS
nos chaînes peut-être tomberont en poussière
mais jamais celles de la passion sinistre dont nous
sommes esclaves charpentes vouées aux fers à la tyrannie profonde des mots et des tatouages de
hasard
Figurations emblématiques qui capturez notre destin
et le faites s’emboîter de force dans des schémas
nos poitrines soulèvent en respirant vos lanières gravées
filets moins tendres à la peau que les paroles amoureuses
lorsque pareilles aux cordes enfantines qui font tourner et chanter les toupies
les phrases s’enroulent
et accélèrent les mouvements du cœur
Il était une fois
une rose espagnole sur l’épaule d’un forçat
Un sang rosé coulait à travers la pulpe de la rose une tige mince et courbe reliait son palais de pétales
au sang d’une bouche un peu au-dessous du palais noir d’un peigne planté
dans la chevelure
Cette rose devint aiguë marine sitôt la galère sombrée
Il est des heures
mieux vaudrait être galériens qu’être où nous sommes
Nous roulons nous tanguons pareils aux autres hommes mais un boulet imaginaire de métal rouge nous parcourt des chevilles aux yeux plus consternant que des hoquets d’ivrogne
Toutefois
un jour sera
où les épines déchireront les fouets
Sacher-Masoch et
Sade s’étant donné la main
dessinés sur le dos d’un marin
Les échines nues danseront
puis d’un seul coup les boulets éclateront
astres noirâtres gonflés par le pus d’une blessure trop
ardente caillots d’espace désentravés qui tueront
Dieu et les
siècles à venir
en dépit des chiourmes rationnelles et des syntaxes bariolées
Michel Leiris
Juste merci Audrey
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Tatouée à l’épine d’aloès la rose espagnole te tient par les couilles de six corde avant que l’arène est commencée à s’ouvrir les cuisses…
Merci coquelicotecompagnie.
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merci bookaddict .
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La montagne relève son col, des chemins de chèvres passent des hommes…
Merci Boris.
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