
Pêche au tramail




Le tableau balance dans mon troisième oeil, la main d’un quatrième bras qui à laissé le mouchoir à quai
L’odeur des fleurs change d’assemblage. Le nez tend l’oreille. La peau chauffe. L’oeil sur la partie touffue fouille l’offrande de la fente
A n’en parler, la couleur se laisse imaginer, blonde, brune sa chaleur entraîne aux rousseurs roux sillon
Toute cette poussière qui grippe un chemin qui a perdu ses pieds
image d’un faux-bois que l’intacte beauté se refuse à reconnaître
Et moi
Vagabond couvert d’une naturelle pigmentation
Comme bien d’autres
J’ai sous l’écorce la même sève qui ne demande qu’à circuler librement
La lune est grosse
Il faut laisser ses mouvements pendulaires coudre et découdre le passage et l’obstacle
Ses draps secoués par le vent l’ont roulé d’un sein à l’autre en imbibant les rayures de cotonnade d’humeurs corporelles qui font rail pour l’autre rive
Du ru de son ventre alpage les brins de son gazon tissent l’épopée de myosotis pour tremper le rivage de muscs apportés par la marée montante
Et ne plus voir que la course du ciel par la nuque au coussin d’un nuage atterri en tirant l’aiguille dans la dentelle des branches sous la jupe humide des tissus témoins
Pendant qu’à lever la voile au mas des oliviers une double envolée de colombes dégrafe le poitrail des jours verts-de-gris
D’une seule respiration l’échine violoncelle tire à ailes la sensation intime, un meilleur sort l’âme du ramas
Si je crève aujourd’hui, ce ne sera pas à cause d’une mauvaise fièvre…
Niala-Loisobleu – 14 Février 2018
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