J’AI L’OEIL COLLE A L’OREILLE
DE L’ARBRE THEÂTRE UNIQUE
« Ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi ».
Jean Cocteau
Un soir divers
en plein été pas sorti d’hiver
je m’interroge
L’arbre est bien là
il frissonne
un vent d’encre quelque part
défile
bleu
atone
tapis
recroquevillé
quelque silence poignardé à l’écorce des mots de parole
par une main de papier-mâché
aux ongles piqués à la machine infernale
Parade
où
serait-il imaginable
puisque impossible
de trouver
un
M. Loyal ?
Le sais-tu toi Jean Cocteau
à moins que…
Pablo d’un âne sorte l’Abreuvoir
par l’aqueux de la crèche
Et nous le peigne
méconnaissable
Retour à la case départ
Satie met le cheval au piano
et coule la Seine préface
Guillaume
Ballet Moderne
« Etonne-moi !»
Ballet Moderne
Encore une fois
me revoici plongé au cœur des Ballets Russes
Serge de Diaghilev pointe à corps défendant
l’ombre d’un goulag dans mes fantasmes récurrents
la Paix
creusant sa propre tranchée à la saignée des chemins de frise de la gorge
J’ai les doigts à danser dans la buée des larmes
détachés du bras, en contre-allée de l’estuaire à l’estran
Bien d’une résonance sourde regimbant le rivage embusqué
derrière le blindage des ouies
comme la peau-morte des peintures qui s’écaillent aux portes de la nuit
en battant des nageoires au large du néant
refusant au comptoir des sucriers de boire la facilité
dans un dernier vers aspiré par les pieds de nez
Déchirer la nuit
détricoter la côte de mailles
armure factice de brouillard
dans la lice d’un tournoi d’un présent courtois
dérivant de tables rondes en rondes de nuit
autour du spectre d’un graal
qui se consume dans l’extinction d’un soleil déchiré de mon retour de croisade
Cracher ce verdâtre glaire à la gueule des automates clonés agitant le ballet mécanique d’un Monde Moderne qui s’essouffle en pédalant dans un rêve pétrifié. A remonter le temps à contresens d’une humanité désarticulée conditionnée en kit, que d’ultimes soubresauts d’éoliennes tentent d’héliporter aux bornes des sept merveilles du Monde à bord du spatial vaisseau baptisé Atlantide.
Des majorettes obèses, la cuisse coincée entre deux tartines, remontent un hamburger après l’autre, la Parade dans le crash des acrobates du bug d’une impossible imitation de cour des miracles signée Botero.
Tu es là, sève en corps battante, que j’ente sans frapper à la fourche de ton ventre, un scion échappé d’une genèse de mon esprit chaviré, venu du bois dérivé des deux créoles de l’arbre de nos hé, loctogonevert que je vide comme un poison pour ne plus avoir la moindre idée que je fais mal en étant là.
Niala-Loisobleu – 26 Décembre 2017

Tympan d’une étoile mienne
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Rivière verticale qui me parle en cascade.
Merci affranchie
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Rien de tant, beaucoup de peu, la relativité étalonne
Merci ivanovitch
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D’un retournement de mains
comment au jeu d’amour
la paume aurait-elle pu croquer
le dessein de peinture à l’ô
se fait nu sans pépin
Merci Anne.
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Ma pierre philosophale, pour faire de l’hors à partir du plomb, Marguerite.
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Théâtre de la Nature, opéra de quat’sous, les balais-rues occupent la Seine, bonjour la vie. La bohémienne fait du miracle son bossu, Célestine !
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Mon chemin habité
Merci Isoptech
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