Un Conte de Loiso de Noël
Je me regarde assis, debout dans ma démarche, et vois couler les mots d’un bout à l’autre de la place qu’ils ont occupés à l’occasion qui leur correspondait.
Une petite-fille, des fourmis, une guitare et un foutu bordel de cigales à l’endroit d’un été. Contre le fil de la rivière, un prestidigitateur versé dans la haute-couture dessinait la poupée que t’avais dans l’éclat des yeux. Du coup, voilà que le gel d’hiver demande au garçon de ressortir un parasol, pendant que l’anis suce son vert. Il fait soleil comme quand d’amour le père Noël n’a rien à y foutre…les mots frappent à la porte de l’encrier, j’aime cette photo-montage merci, le papier d’emballage ne sera pas nécessaire. La poupée est de chair, elle supporterait pas la cage. Non c’est pas de la Barbie.
Les magasins sprintent
plus que quelques heures avant ripailles
Sur mon frein tu vas et viens en prenant tout ton tant
Un pont ronronne tout contre la rivière
il fait le gros dos
c’est bon de laisser glisser les ronds dans l’eau
Entre des feuilles mortes, l’herbe s’est éveillée, elle a dessiné une robe de vie pour aller danser, sans perdre aucune de ses chaussures et sans demander une citrouille par téléphone. Elle a rejoint l’ailleurs, sans faire la vaisselle, ni balayer les râclures des mauvais esprits, après tout, les contes ça se règle mieux à l’amiable qu’avec huissier…Enfin je le croyais.
La vie est pleine de solutions de barrières suspectes. Les passages à niveau m’en parle pas. Les sabots que nous avons taillé au canif de nos rejets des conventions devraient éviter les blessures aux pieds. Rappelle-toi au moment où nous avons allumé le feu dans la cheminée, le bois venait d’être livré par un train électrique sortant d’un tunnel à toute vapeur. La flamme qu’il avait mise dans le battement de coeur du gosse aux pieds nus, nous a semblé lui avoir ôté la gelée des pieds. Pour les chocolats et autre poularde grasse on a pas cru bon d’en faire une priorité. Les oranges ont l’inégalable en matière de sensation. Parce que nous nous sommes attachés à ne jamais faire de notre vie une prison. Cette nuit les rennes rejoindront l’étable des rois de la carambouille, un chinois à la guirlande fera cramer le courant pour que personne ne touche à ton rêve mon Petit Enfant.
Niala-Loisobleu
24 Décembre 2017



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