Il y a une Terre
qui halète dans ta Gorge
Il y a une terre qui halète dans la gorge,
il y a un bouquet qui embaume la maison.
L’air est solide, le chemin pierreux.
Je cherche l’eau profonde et pavoisée de noir.
J’emplis de terre le crâne, je veux respirer plus haut,
je veux être la poussière de la pierre, le puits verdi de mousse ;
le temps est celui d’un jardin
où l’enfant rencontre les fourmis rouges.
Je vais jusqu’à la fin du mur chercher un nom obscur :
est-ce celui de la nuit proche, est-ce le mien ?
António Ramos Rosa, Le Cycle du cheval suivi de Accords, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 1998, page 43. Traduction du portugais par Michel Chandeigne. Préface de Robert Bréchon.

On marche sur l’invisible, les mains tendues vers l’apparition.
Merci Anne.
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L’Ermite tend ses guitares, Lisbonne tire le grand châle noir sur les épaules du fado qui pose son halo.
Merci Audrey.
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L’Atlantique fracasse ses dents sur la pointe rocheuse des rues escarpées, la musique allume un passage dans la nuit. Un tramway jaune remonte le tant.
Merci affranchie.
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Entrant dans l’épaisseur des mots le poète émince le perceptible.
Merci Boris.
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Sortir du rond-point tournant comme une mouche hors d’aile pour remonter dans le silence qui rime simplement avec son rythme.
Merci Marguerite.
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Langage
Un goût
Quelle couleur
La rosée
Perle à la ligne
Le mot respire
Merci tracesdusouffle.
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Tant de couleur retenue par une modestie qui ne dilapide pas. Le cheval est partout debout sur la mer, les vagues en crinière.
Merci Célestine.
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Connaissant la nature humaine dans toute ses possibilités de perversion, Rosa a écrit une poésie pure haute en couleur. Quelque part je le ressens souvent comme ce que Rouault l’a exprimé en peinture. La même humilité pieuse les réunit.
Merci
Les conseils de Ponine.
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Tant le vent l’emporte, que le peu qui reste devient bien plus important.
Merci Ray.
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