
CE SOIR ME BRANCHE
Les jours et leurs écumes se vivent mieux la marée passée. Je pense souvent que l’épaisseur des choses, bien qu’omniprésente, ne se libère que dans les virages qui peuvent redresser les lignes. L’égoïsme des occupations prend ses aises sous couvert d’une nécessité tolérante, qui broie les fibres essentielles, ces petits brins verts, minuscules gravillons, poussières d’étoiles, palpitations poitrinaires, sève où je me nourris, rattaché au primordial sans lequel rien n’a de vie. La vie n’a pas de consanguinité avec l’ensemble du mode aléatoire du temps dispersé, la vie c’est toi, c’est moi tels que nous sommes dans une entité.
Niala-Loisobleu – 18 Novembre 2017
Au bruit des pendules les baladins de comptoir règlent leur paraître. A chacun son heur.
Merci joaileblog.
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UN AIR DE COMPAGNIE BRANCHE SUR LE POÈME
Se dégager de l’altérité du silence
En ne tombant pas dans celle de la violence
C’est un tel pari qu’il me plonge dans Paris
Où jamais sources du poème ne sont taries
Où les figures du lointain paraissent proches
Sans qu’on ait besoin de les mettre dans sa poche
L’élixir qui nous enivre c’est la compagnie
A chaque halte au milieu d’elle on trouve son nid
Si la terre devait s’y retrouver intacte
C’est que l’air d’amis rencontrés lui fait contact
On s’y démultiplie comme pour les fleurs du monde
A chaque fois branchées sur de charmantes ondes
Filtré par tant de lumières le bruit des nuits
Happe notre présence en effaçant l’ennui
Ah ! Le chant voluptueux qui lance nos mots
Il traverse l’insularité d’un hameau
Ces voix qui en sont le plus fidèle ressort
Apprennent à pourfendre un solitaire sort
Qui masquait notre effort de créer la musique
A partir d’âme et de corps en accord tonique
On a tant glosé sur le poème perdu
Qu’il pourrait se retrouver perclus
Dans une machinerie de vieilles rimailles
Or il chante le plaisir lié au travail
Son recours est le désir pour l’enchantement …
Jamais à effleurer le réel on ne ment
Tu tournes court rhétorique devant l’énigme
Quand tu mélanges le silence avec l’intime !
Ah ! Le tintamarre de tous ces discours princiers !
Éloquence et poème ne sont bons à marier
Et ni la chaire ni la scène ne suffisent
Pour que le plus bel accord chair-âme s’induise
Alain Minod
Merci Anne.
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Sans que s’efface
ce que nous avons saigné
Merci ivanitch
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Poesie
par Cécile Sauvage
Dans la pelouse endormie
Sous l’azur pâle et rêveur,
Les brises en accalmie
Bercent les bouleaux pleureurs.
En ce silence de rêve
Une voix d’oiseau
Seule et divine s’élève
Des bouleaux.
Au jour bas de l’avenue
Lointaine sous les rameaux
Deux formes sont apparues,
Deux corps enlacés et beaux.
La femme blanche, légère
Dans sa souple nudité,
Détourne sur les fougères
Un long regard velouté.
Sa tombante chevelure
Entoure son sein poli
Et, svelte, sa jambe pure,
Dans la marche, sort des plis
De la longue chevelure.
Elle marche avec cadence
Comme la ramure danse ;
Son bras d’un fin mouvement
Sur l’épaule musculeuse
De l’homme allonge, indolent,
Une caresse harmonieuse.
Quel léger ruissellement
De lueur coule des branches
Et vient dorer mollement
La cambrure de la hanche ?
Et l’oiseau chante à demi,
Retenant la mélodie
Dans le murmure assoupi
Des brises en accalmie.
Elle dit d’une âme fière :
Avec ma pâleur lunaire
Dans les bois
Je danse et chante à la fois.
Que la branche me réponde
D’une plainte balancée ;
Cécile Sauvage
Dominant la motte au sein de l’extase, l’oiseau d’un seuil envol entra au fond du nid Un bon Dimanche en perspective chère Célestine !
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Merci pour ce merveilleux poème, beau comme un tableau sous la lune
¸¸.•¨• ☆
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Ce qui est beau n’a qu’envie de ne pas se jeter en avant, raison pour laquelle, si c’est vrai, ça demeure Célestine et cela bien au-delà de la présence effective.
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La pollution a beau se trouver entretenue par la complicité publique, il ne peut y avoir de fermeture pour les couloirs du beau. La libre-circulation y demeure.
Merci ggunice.
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