Un chien lèche
Bain des toiles
Ce champ qui monte
Brut de tissage
Ô Femme quittée de tout âge
Les chemises à fleurs de peau
Déboulonnent la retenue du tango
Subrepticement défaite à la main
L’accord de chevalet
Glisse dans le quartier des tissus
Feulement rauque
Comme cette voix fauve
Boisée à l’orée de ton ventre-guitare
Où mes doigts épongent de ses fourrés
La larme du parquet
Niala-Loisobleu – 13 Novembre 2017

Déjà j’entends l’olivier tourner l’aile du moulin autour du fruit.
Merci Cécilia.
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Du pelé de la sierra un cri encorne l’haleine. Morricone compose son dernier western al dente.
Merci Boris.
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La blancheur traverse le village d’un mur à l’autre. Les couleurs du patio sautillent au-dessus de la fontaine. Sa peau de figue que le soleil lèche, gonfle à la tombée du jour. Entre deux cordes, les mains claquent.
Merci ivanitch.
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Accouplée au détroit, deux eaux ont fondu leurs sels en une m’aime vague. L’arabe croise le juif, l’ibère approche. Entre les pluies que seules les fontaines connaissent il reste heureusement les femmes pour irriguer la brûlure.
Merci Anne.
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EL ROMANCERO GITANO…Extrait
Passés les mûres sauvages,
Les épines et les joncs,
Elle a défait ses cheveux,
Aplani pour nous la rive.
J’ai enlevé ma cravate.
Elle a enlevé sa robe.
Moi, ceinture et revolver,
Elle, ses quatre corsages.
Odorant nard, coquillages,
Rien ne se peut voir si fin.
Ni le miroir sous la lune
N’éblouit de cet éclat.
Ses cuisses, qui m’échappaient
Comme des poissons surpris,
C’était le feu tout entier,
Et aussi la fraîcheur même.
Cette nuit-là, j’ai couru
Dans le meilleur des chemins,
Montant pouliche de nacre,
Sans étriers et sans brides.
Je n’ose dire, étant homme,
Les choses qu’elle m’a dites.
Le grand jour de la raison
M’incite à plus de réserve.
Je la ramenai salie
Par les baisers et le sable.
Contre le vent bataillaient
Les iris et leurs épées.
FEDERICO GARCIA LORCA
Je me tais et regarde Federico.
Merci iotop.
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T’es tendre rapeuse Célestine, remues du pied, voilà que du sable l’écrit indélébile :
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