DEGOÛT DE SEL
Des embruns dont tu éclaboussas les rives d’une chimère, j’émascule ton jardin sous la mer
Ô abyssales plongées.
Sable doré où les galets ricochent sur leurs rides pendant que l’oeil noir de l’anémone lascive joue l’ouverture de la marche nuptiale. Des enfants-morts-nés sortis des bocaux de l’Institut Médico-Légal, tiennent la traîne de cette fourbe pensée au sourire de circonstance. Le témoin de la mariée est assis au premier rang en qualité d’amant. Sur l’autel les bouquets jaunes ardents soupirent à petits cris sous la garde du Suisse. Tout a été arrangé la veille chez le Notaire. La noce est conforme au rite trompeur du savoir-vivre.
Tournoie l’algue à tordre, ses fragrances s’essorent au buvard des phalanges
Doigts humectés couleurs coquillages, l’aplati d’un sein disparait sous l’aventure des ongles sales laissée aux aréoles tenues non sans peine par les bretelles molles
Surgi au-dessus de l’arène dans le tonitruant des cuivres
le râle sourd des ténèbres
Il entame la musique qui sera avalée par abstinence. Je sors par la porte principale, face au soleil, la venelle est large.
Niala-Loisobleu – 3 Septembre 2017

Avoir fait d’un liquide salutaire une dangereuse eau trouble atteint à la blancheur immaculée qui protégeais des jours noirs.
Merci Boris.
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Au nom de la loi en vigueur en dehors du Code Civil, je jure de ne rien dire de la vérité
Merci Audrey
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