Moelle Epinière


 

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Moelle Epinière

Route lourde d’embûches, cruelle d’animaux cauchemardesques. Leurs cris font parfois peur aux étoiles. Courir à colin-maillard tétanise l’espérance en excitant les formes mammaires. Armés de maisons blanches accrochées aux flancs des sierras, mes ongles ont griffé la terre des couloirs en labyrinthe. Teintés du  rouge de l’arène, pas pour l’estocade, pour la mise amor. Femme à la lanterne,  les deux pieds dans le marécage, les cordes du piano pincent les doigts de ta boule de cristal. As de coeur, pour transpercer, suivre la flèche.

Comme une aube coupant les ténèbres d’un trait rose, tu es là depuis avant tout.

Un escalier vertèbre ton dos au départ. J’entre dans ta bande.

Niala-Loisobleu – 25 Août 2017

SAUVEGARDE


SAUVEGARDE

Paralysé par un vent mesquin, soufflant contraire, le rapport est bloqué au coeur de l’incompréhension. Les dents des récifs ont poussé sur la douceur des bandes sablonneuses.

Sur les fenêtres de mes oreilles, j’ai cloué les planches de la cécité. Yeux fermés sur la longue-vue, l’horizon s’est fait invisible Echapper au naufrage pendant que c’est encore pensable. Mais ?

Niala-Loisobleu – 24 Août 2017

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A cheval de semailles


A cheval de semailles

D’île en île,

j’ai navigué guidé par le vent d’une seule volonté: que les côtes n’aient d’autre visage que celui du large

Tempête en encolure

les poils de mes crinières ont blanchi aux écumes ourlant les rivages

de tous bois de flottage

entre selle et sel d’une trouée bleue dans les nuages

 

mes pores suent des rancoeurs d’accordéons qui ont le tort de visser les pas du tango au plancher du radeau, un mirage en traversée sous les tournoiements d’une boule dans la gorge

On peut aimer la fumée des escales dans l’écart des cuisses de la brume sans que l’Île au Trésor en sorte comme de l’absoute du confessional

Les couleurs du tant galopent sur la crête des canopées en suivant le mouvement des ailes des perroquets, des tape-culs et des misaines toutes voiles hissées gonflées du vent des chemins de liberté écrits au burin à l’encre des pierres

Niala-Loisobleu – 23 Août 2017

 

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CLAP ! TOURNEZ !


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CLAP ! TOURNEZ !

Tombant sous les fleurs il y eut l’an passé, tout en fête. Que de flagornerie pour enrôler à la meute. Les lêches ont le même processus de camouflage pour rallier en vue d’un but non déclaré. Ignorer que dans l’esprit d’un ou de plusieurs, tu représentes une utilité majeure aidera à mettre en place le scénario , le décor et les acteurs qui feront tourner la caméra, au signal du clap. L’amorçage est parfait. De l’enfant appelant son père, à la Muse énamourée, aux voisins courtisans, auxquels on ajoute une cérémonie quel programme chargé cela fait.

Mais sots que vous êtes le sournois servi par dessein d’une ambition n’a qu’un temps court. L’Amour refuse la tricherie.

Le rond-de-jambe en devînt carrosse. L’année dégoulina d’ambitions toutes plus menteuses les unes que les autres. Au point que le climat en perdit la boussole pour finir par tourner sa veste. Un silence lâche coupant court à toutes explications. Sifflons ce navet, faire avaler une couleuvre en la faisant passer pour une vipère, ne montre que l’usage du faux en toute évidence. Nous resterons en dehors mettant la décision à l’ordre du jour de voter contre.

Niala-Loisobleu – 22 Août 2017

 

L’Ordre du Jour

D’élire domicile au cœur ,de l’entracte, acquiescement et refus obligent qui les creuse. Par l’incorporation du hasard à la chair, j’incarne enlin la transe originelle,
j’accueille la foudre du premier rapt. Je suis le moment d’oubli qui fonde la mémoire. Au cortège des apparences et des merveilles d’offusquer l’inanité de ma conquête,
l’anonymat de mon angoisse. Car, du fond de ce malheur, je suis la foule, l’énorme vigueur aveugle et la plus courte flamme. Je suis ce point de morne et suffocante réflexion, la
projection instantanée d’une errance future et d’un mensonge mort. Chaque brûlure est un passage, une défaite approfondie. Au haut crucial où s’abolit la danse, l’expiation
commence et l’acte nul. Mais de l’opération qu’ils impliquent et renoncent, j’augure ironiquement d’un orgasme définitif.

De ce mal qui s’étire dans la longue saignée des siècles, je suis l’exacte et pure abstraction,

– le nœud d’asphyxie formelle.

Ignorez-moi passionnément!

Jacques Dupin

 

ESPACE LIBRE


ESPACE LIBRE

L’arôme du premier regard porte encore la fumée du café. Idées claires tournées à la petite cuillère. Des parts de pas fini se balancent dans les espaces non remplis. Par la spirale, je regarde venir ce qui n’a pas encore de forme définitive. Les carreaux baillent aux corneilles. C’est le moment où le pont n’est qu’un gué. Quoi qu’on veuille faire, il faudra bien se mouiller les pieds. L’espace est à définir.

Où est l’ombre

d’un objet appuyé contre le mur ?

Où est l’image

d’un miroir appuyé contre la nuit ?

Où est la vie

d’une créature appuyée contre elle-même

Où est l’empire

d’un homme appuyé contre la mort ?

Où est la lumière

d’un dieu appuyé contre le néant

 

Dans ces espaces sans espace

est peut-être ce que nous cherchons.

Roberto Juarroz

Notre recherche est liée à celle de l’Autre. Deux jambes pour deux corps c’est musclant pour deux bras. A la tête du mur, l’ombre du cadran va prendre son pied. Pourvu que le ciel soit clair. Le volet claque le postérieur de la façade. L’empreinte des doigts marque la correction. Ouverture au trépan. Déballage de boîte crânienne.

J’ai déjà le dessein de la peinture. La route va faire sa toilette. Dans la maison Bleue Frida sort de son corset.

Niala-Loisobleu – 21 Août 2017

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UN CAILLOU DANS LA POCHE 4

Où que je sommes je vous être.Vélo à roues, Pédale yéyé tout au long d’un long fleuve. Source / Estuaire/ Navette. L’ô debout c’est auto-éclusant. La grenouille par l’échelle à poissons marche de pair avec la pêche à la baleine. Avez-vous un sombre cumulus dans la culotte de ch’val ? Alors cliquez pour changer de page, je ne soigne plus les malades du bulbe. Je retraite. Les réparations de bien-être c’est affaire personnelle. La peinture c’est difficile d’en vivre. Pourtant malgré l’absence des avantages sociaux, ça vous transforme en Urgences pour sortir de la merde ceux qui ont le culot d’en vendre de la très mauvaise. Tout ça pour ça : t’es sensible  à saigner, t’es généreux, t’es con par savoir. Et le pire: t’es humble. Alors que les boiteux ont un culot indécent qu’ils exhibent plein champ. Je roule dans les luminaires. La nuit comme le jour. Que les étoiles en descendent dans les réverbères allumer les rues de rêves à monter soi-m’aime. Artiste c’est pas un métier, c’est un sacrifice. Ce qui explique toute la différence de la vision que ça donne de l’humain.Pédale mon Alain, pédale, avant que ta poche soit percée.

Niala-Loisobleu – 19 Août 2017

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Un Caillou dans la Poche 4

2017 – Niala – Acrylique s/Canson marouflé, encadré s/verre 40×50

Du goût de la bouche


Du goût de la bouche

Avant la sortie du journal, le goût de la bouche dit le ton du jour au réveil. La langue est une mémoire sans failles. Rien qu’à la façon dont elle pèse, on sait qu’il ne faudra pas compter sur un traitement de faveur. Tant qu’elle parle pas à l’encan, elle reste entière. A poil d’une vérité toute mouillée, qui ne joue pas à la pucelle outragée. Ô que c’est bon la langue de vos…

Icelle qui se prend pas pour une autre, qui roule pour soie. Qui n’entre pas toujours en représentation, pire cabot, jouant de la pédale ouah-ouah. Ainsi le dédoublement pour cause d’excès de vitesse est pas dépassé. Faut dire que la manie de vouloir se prendre pour un autre, est le moyen le plus usité par ceux qui n’arrivent pas à devenir eux-mêmes. Pas en corps débarbouillé, que la plume d’un chapeau de paille vient offrir son prête-nom. Le couard se lance à l’escalade des sommets à l’aide de son fantasme d’homme-araignée. Biloute ouvre un sex-shop. Et que je t’en tartine à l’ombre portée…Bon jour Frankeinstein ! Liches-moi !

Niala-Loisobleu – 19 Août 2017

15.08.2016 - 1 (1)

PLANCHE SANS VOILE


PLANCHE SANS VOILE

Les bruits de tes jambes

abandonnés au mouvement de hanches des marées

marquent le tempo

C’est vrai que tu craques

bien qu’étant pas de bois

Je m’émerveille

à chacune

de tes phases de lune

en reluquant tes fesses vaquer d’un quartier à l’autre

t’es mon lèche-vitrine

 Te voir hâler et venir

entre trois boutons défaits

explique le désir naturel

qui pousse tes seins à pointer du né

Cet entre vu

de ta peau

m’arrache le tapi des vertèbres

au poing de me pousser les ongles

Tu le sais et n’en dis rien à personne

ignorant les strabismes de leurs fenêtres embusquées

L’impudeur de ton intimité

me rend plus cru qu’un légume de compagnie

 les deux pieds pris dans ton vase

Niala-Loisobleu – 18 Août 2017

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J’ai mil’bornes


 

J’ai mil’bornes

L’accent des marchandes de quatre-saisons des trottoirs de ma liaison profonde avec une vie exceptionnelle est toujours resté dans mes bagages. L’image qu’il a imprimé sur la couche sensible de mon enfance est demeurée fraîche, s’adaptant sans dévoiement au tracé du jour du fil du temps. Je pense que la personnalité de l’être telle que pré-enregistrée dans ses cellules ne subit pas de modification de fond durant toute la durée de sa vie.. Elle s’adapte. Sorte de mimétisme se montrant automatiquement pour faire face à la présence d’un prédateur. L’Homme réunit l’ensemble de ce qui m’intéresse. Vaste sujet, que l’évolution dans son accélération érosive rend plus passionnelle avec le temps qui passe. Un tableau qui marche comme un train, Combien de wagons ? Je ne conte pas, je vis la couleur du tant.

Niala-Loisobleu – 16 Août 2017

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